Double assassinat de Kambale Kakoma et Musiyiro à Botembo
Population batikali kaka na mawa, moyen ya kosala eza te.

14-06-2010

Un des tueurs presse la femme de lui donner le téléphone de Kakoma. La femme en sanglots lui répond que le téléphone est à la charge chez le voisin.

La veuve laissée par Kambale Kakoma pleure à côté du cadavre de son mari
C’est cela la vie à Butembo. On peut la perdre en un clin d’œil non pas par des bandits en recherche de l’argent ni moins par les FDLR mais par les militaires déployés dans la région pour la pacifier de la paix du cimetière. Mr Kambale Kakoma laisse une veuve et 3 enfants une veuve. Il était âgé de 33 ans. Il était commerçant des marchandises diverses. Selon ses proches, il venait de décharger un container de marchandises venu de la chine au cours la journée de dimanche sans savoir que la mort l’attendait le soir.
Les voisins de Kakoma s'attroupent devant son domicile le lendemain de son assassinat
Quelques heures avant l’assassinat de Kakoma, les enfants qui coupaient l’herbe pour leurs lapins au quartier Kalemire, non loin de l’Institut Makerere, venaient de retrouver Mlle Kavugho Désanges (18 ans), dans un champ des haricots, entre la vie et la mort. Elle sera vite dépêchée à l’Hôpital Général de Matanda, où elle lutte entre la mort et la vie. Les causes de sa maladie et les circonstances qui l’auraient conduite dans ce champ de haricots n’ont pas encore été élucidées.
Comme si cela ne suffisait pas, Mr Musiyiro (22 ans), commerçant des denrées alimentaires en provenance de Oïcha et de Mangin

La veuve de Musiyiro au micro d'un journaliste de Butembo
Veillée mortuaire de Musiyiro dans la Chapelle Catholique de Kalyandehi
Dans le quartier Mutiri, à quelques mètres de l’école pour les sourds-muets, madame Georgette Kalumwendo a été visité par des hommes en armes qui l’ont poignardé et l’ont laissé pour mort. Ces malfrats voulaient piller la boutique collée à la parcelle de Mme Georgette Kalumwendo. Mais comme il était 20h00, le propriétaire de la boutique était déjà parti chez lui pour la nuit.

Les jeunes de Muchanga qui a pris d’assaut les rues de leur quartier pour protester contre cette criminalité entretenue par les militaires ont été dispersés par un peloton des policiers descendu sur le lieu et armé jusqu'aux dents comme si les jeunes de Muchanga étaient des FDLR qu'ils sont supposés anéantir. Le sauve-qui-peut a eu comme résultat plusieurs jeunes manifestants blessés.
Manif des Jeunes de Muchanga. Sur leur pancarte on peut lire: "Les Fards ont tué Kakoma et Musiyiro! Finie la récréation...:
Comme on peut le constater, la police congolaise est plus habile dans la répression meurtrière que dans la protection des populations civiles. Il en est de même des Fardc. Pendant que les populations attendaient que l’action de ces militaires traque les soi-disant FDLR dans les forêts de Masisi et de Walikale, c’est dans les villes, cités et villages de Beni-Lubero que ces derniers tournent leurs armes contre des paisibles congolais. Et depuis que la population lance un cri d’alarme, le gouvernement congolais reste indifférent, inactif.
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Correspondance Particulière de Butembo
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©Beni-Lubero Online