vendredi 21 décembre 2007

on va lui enlever une tumeur au visage qui a enflé depuis l'âge de trois

Marlie Casseus, une jeune Haïtienne de quatorze ans, va entrer en salle d'opération pour une opération chirurgicale plutôt inhabituelle: on va lui enlever une tumeur au visage qui a enflé depuis l'âge de trois ans pour peser pas moins de sept kilos aujourd'hui. Cet énorme amas en pleine face est non seulement très embêtant pour une fille de quatorze ans mais il cause aussi des problèmes respiratoires à Marlie. Une trachéotomie lui permet de respirer jusqu'à présent.

L'opération doit durer une dizaine d'heures. Elle a été financée par une campagne de dons aux Etats-unis, en Europe et en Asie car l'hôpital de Miami où Marlie va se faire opérer a annoncé une facture de 95 000 dollars.

une voyante

voyance

voyante

Il parait que muas'ango soki alakisi yo mosapi esili mpo na yo.

Abolo : destruction d'une dizaine de maisons des familles accusées de sorcellerie

Par Véron-Clément Kongo

Au moins dix maisons ont été détruites méchament à Abolo. Les faits se déroulent depuis trois mois dans la collectivité Abolo, près de Banalia, à 128 kilomètres au nord de Kisangani. Les propriétaires de ces maisons ainsi que d'autres personnes sont accusés de sorcellerie par une voyante. Ils sont parfois passés à tabac, selon les témoignages de certaines victimes, rapporte radiookapi.net Mosindo Lekabusia, l'une des victimes de ces exactions, est venu, comme certaines d'autres victimes, porter plainte à Kisangani. Il relate les faits : «Une fois la voyante vous accuse de sorcellerie, elle vous fait payer des amendes : des chèvres, de l'argent. De son côté, le chef de collectivité vous arrête et vous jette au cachot. Lui aussi vous fait payer une amende de 100 voire de 200 dollars. Les maisons ainsi que les biens des victimes sont complètement détruits. Le chef a déjà arrêté beaucoup de gens. Maintenant si les» Bana Etats-Unis «[Ndlr : appellation locale des jeunes gens qui passent les victimes à tabac] rencontrent l'une des victimes, ils la tabassent et la dépouillent de tout le contenu de sa poche. Aujourd'hui, ils commencent à tabasser même des innocents. Nous avons informé le chef de collectivité. Il nous a dit qu'il ignorait tout. Nous avons également informé le commandant de la police. Ce dernier a rétorqué que nous pouvions nous entretuer ou même aller accuser à Kisangani si nous nous sentions capables. C'est pourquoi nous sommes ici» Le ministre provincial en charge de l'Intérieur et sécurité affirme que ce dossier des victimes Abolo a été débattu le week-end dernier à la réunion du comité provincial de sécurité. Un rapport de l'administrateur du territoire de Banalia est attendu pour avoir toute la lumière sur cette affaire, ajoute-t-il.

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Kinshasa, ville très sale
(Jean- René Bompolonga)

On ne cessera jamais de dire que l’environnement de la capitale est malsain. Les gouverneurs qui se succèdent à l’Hôtel de ville passent sans les résoudre de manière durable. Au début de chacun de leurs mandants, ils font des discours annonciateurs du changement sans pour autant les traduire dans les actes.

Des avenues inondées de sable

L’un des rares périmètres présentant des avenues sans sable à Kinshasa se situe au niveau des tronçons des routes passant à côté de l’Hôtel de ville. Mais à cent mètres de là et sur les mêmes routes, c’est la déception. Des dunes de sables se rencontrent partout, au point de cacher plus de la moitié des chaussées, le boulevard du 30 juin compris.
Dans les communes périphériques, la situation est alarmantes. Les pluies diluviennes, en rendant le sable un peu plus lourd, font croire à l’autorité que la poussière a été maîtrisée, alors qu’il ne s’agit que d’une illusion.
La ville est pleine de sable, de boues et d’immondices malgré la mise sur pied, il y a quelques années, d’une brigade de salubrité. Certains observateurs affirment que la ville est plus sale qu’avant la création de ladite brigade. Et, ils n’ont pas totalement tort. Cette brigade est minée par deux problèmes, à savoir la modicité de la motivation et l’incertitude de l’emploi. Tous les membres de la brigade de salubrité sont des journaliers. Mal payés et victimes de renvois à la moindre peccadille, les « brigadiers » de la salubrité donnent un rendement qui laisse à désirer. Après avoir longtemps œuvré comme journaliers, certains récusent leur statut et se battent pour être engagés comme fonctionnaires de l’Etat. Ainsi le travail abattu sur le terrain est proportionnel à la rémunération couplée à un lendemain incertain. Ce n’est pas un fait rare de voir un brigadier de la salubrité mendier 50Fc auprès des passants pour l’achat d’un sachet « d’eau pure ». Ce qui met à nu la dureté des conditions de leur travail.
Un autre problème serait le nombre de ces brigadiers de la salubrité. Est-il suffisant par rapport aux besoins d’assainissement de la capitale congolaise ?
Pour se rendre compte de l’omniprésence de la poussière à Kinshasa et de la différence entre le périmètre de l’Hôtel de ville et ailleurs, il suffit de sillonner l’avenue Colonel Ebeya de part et d’autre. Cette avenue passe devant l’Hôtel de ville et permet d’avoir une idée la situation.

Des montagnes d’immondices


Outre le problème de poussière, les habitants de la ville de Kinshasa doivent faire face à des montagnes d’immondices et aux odeurs nauséabondes qui s’en dégagent. Ces détritus sont la conséquence directe de l’absence des structures d’assainissement dans la ville. Les Kinois ne savent où aller jeter leurs ordures.
Dans certaines communes, les tireurs des chariots spécialisés dans le ramassage des déchets ménagers facilitent la tâche à plusieurs familles ayant les moyens de payer régulièrement leurs services. Celles qui n’en ont pas s’arrangent la nuit pour jeter les ordures là où il fait noir. Peu importe le lieu. Ainsi, dans la commune de Bandal, les tireurs des chariots vont déverser les ordures à la Pépinière. Elles sont ensuite utilisées comme « fumiers » les mamans maraîchères.
L’Hôtel de ville ne semble pas en mesure d’engager une lutte contre ce problème. A la hauteur du pont Lunda Bululu, à droite, la population de Kintambo a transformé le coin en dépotoir. Faute d’une bonne politique en la matière, aujourd’hui, c’est une montagne d’ordures qui se dresse et étend petit à petit son périmètre.
Quand la nature entre en danse la situation ne fait que se compliquer pour la ville de Kinshasa. La rivière Kalamu, au lendemain de la pluie du 26 octobre, avait créé une montagne d’immondices à côté du pont situé à l’entrée de l’avenue Bokassa à Funa.
Y a-t-il un endroit approprié pour jeter les ordures dans chaque commune de Kinshasa ? S’il y en a par miracle, quelle structure étatique a la mission de vider ces dépotoirs ?
Autre conséquence de l’abandon de ces ordures sur la place publique est le retour des herbes aux abords des artères publiques. Dans les grandes villes, on fait un effort de planter des fleurs pour la beauté du milieu. Mais, à Kinshasa, on laisse les herbes grandir sans que l’on sente la présence d’une main humaine. Et l’apparition des serpents venimeux ou pas n’est plus qu’une question de semaines.
Aujourd’hui, aux abords du pont Lunda Bululu, surtout dans la partie située dans la commune de Bandal, des herbes sont en train grandir au jour le jour et rien n’est fait pour les couper.

Les sachets
Ayant pratiquement chassé les papiers comme emballage des biens à Kinshasa, les sachets sont un peu partout dans la capitale congolaise. Il a été décidé un moment de fermer les usines qui les produisent, mais ce qui se passe en-dessous des tables a réglé le problème, et les sachets règnent en maîtres absolus à Kinshasa.
Cela entraîne comme conséquence l’imperméabilité du sol face aux eaux de la pluie. Ce constat quoique amer est là et le gouvernorat de la ville de Kinshasa a jeté l’éponge pour trouver une solution.
Les sachets sont là et constituent un problème environnemental sérieux. Quand les eaux n’arrivent pas à franchir les sachets, elles cherchent ailleurs un chemin et cette recherche risque de causer des dégâts sur les infrastructures.

Des eaux puantes
Ce n’est un secret pour personne. L’eau ne coule plus dans les caniveaux de Kinshasa, mais à plusieurs endroits et dans plusieurs communes elle est stagnante et sa couleur a viré au vert. Certains habitants comme à Bandal, Lemba et Ngaba ont ces eaux sales dans des caniveaux passant devant leurs parcelles.
Que peuvent faire ces habitants quand la canalisation devant accueillir les eaux sales de leurs terrasses est aussi bouchée ? Maintes fois, les habitants de certaines communes ont fait le curage de leurs caniveaux et terrasses, mais le travail final, celui d’aller jeter des immondices ailleurs, n’étant toujours pas fait par la municipalité a fini par les décourager. L’hôtel de ville est appelé à veiller à cette situation qui rende certaines familles ridicules. Pour ne pas l’être, d’autres ont décidé tout simplement de remplir de sable de la partie de la terrasse passant devant leurs maisons rendant ainsi difficile la circulation des eaux.

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Des fumées noires polluent
Bien des véhicules circulant à Kinshasa ne devraient plus sortir car ils polluent l’atmosphère. De vieux véhicules polluant l’environnement avec leurs fumées noires rendent irrespirable l’air.
Si leur présence n’est pas remarquable dans les grandes artères de la ville, ces vieux véhicules circulent dans la périphérie de Kinshasa. Là, ce sont ces véhicules qui assurent le transport des Kinois, et de ce fait l’autorité urbaine qui n’a rien à proposer en contrepartie aux usagers a décidé tout simplement de fermer l’œil. Ces automobiles aux fumées noires devraient en principe être interdites de circulation, mais comme l’Etat est encore dans la phase de restauration de son autorité, ces véhicules ont encore de beaux jours devant eux.

2007-11-21

vendredi 7 décembre 2007

les hommes préfèrent les femmes claires

Eza mawa mingi na komono ke ba mama bakomi kobeba loposo boye! Nyonso oyo kaka mpo na kozala pembe. Nzambe abota yo moyindo mpo na nini okomimonisa pasi ya boye!
S’éclaircir la peau : Attention danger !

Aujourd’hui partout dans le monde, un grand pourcentage de femmes et d’hommes noirs s’adonnent à l’éclaircissement de la peau.

Plusieurs femmes invoquent comme raison qu’elles sont persuadées que les hommes préfèrent les femmes claires. Voici que ces mêmes hommes, surtout ceux originaires des 2 Congo, s'y mettent aussi.

Or, l’utilisation prolongée des produits éclaircissants entraîne des affections dermatologiques.

En effet, importés par divers réseaux parallèles, ces produits à la composition rarement précisée ou mensongère, contiennent des substances dangereuses comme l’hydroquinone (Soi-disant 2%).

L’hydroquinone C6H6O2 (autrement appelée Benzenediol ou Dihydroxybenzene) est utilisée dans plusieurs secteurs industriels dont la photographie, l'industrie du caoutchouc, les peintures, vernis, huiles à moteur et carburants, les produits agrochimiques, le traitement de l'eau …
Ces produits contiennent aussi des corticoïdes qui sont des anti-inflammatoires dont l'utilisation prolongée constitue une overdose et favorise l’apparition d’affections dermatologiques comme les mycoses (maladies de la peau dues aux champignons).

Ce sont souvent des préparations artisanales confectionnées sur place par mélanges comprenant plusieurs ingrédients dont le mercure. Celui-ci est un agent fortement toxique avec des implications de santé très sérieuses. En outre, il y a le diprosone, la cortisone, le xhessal, les stéroïdes et bien d’autres.
Différents panachages à base d’eau de javel, de soude utilisée pour les peintures, de crèmes contre la calvitie, de produits ménagers et de produits contenant de l’acide sont aussi utilisés. Les utilisateurs hibernent pendant quelques jours pour éviter la lumière du jour. Le résultat est révélateur, ils éclaircissent.
Mais au fils du temps, la peau s’abîme, des tâches noires apparaissent et certaines femmes commencent à avoir de la barbe. La peau devient hypersensible, elle dégage une odeur de poisson frais. Pire, la destruction de la mélanine, cette protection naturelle contre les rayons X du soleil peut être fatale. Privée ainsi de vitamine D, la peau est vulnérable à toutes les agressions solaires. Voilà qui ouvre la voie au cancer de la peau, voire aux leucémies (les cancers de sang). La cicatrisation des blessures devient compliquée. Ce qui peut être fatale après une opération chirurgicale.

Parmi les affections dont souffrent ces personnes figure la dermatophitie de la peau glabre. Elle se présente sous forme de plaques. L’humidité et la chaleur, en plus de la dépigmentation, constituent des facteurs favorisant le développement de la maladie. Il en est de même du pityriasis versicolore. Elle se manifeste par de petites tâches de pigmentation différente de la peau et apparaît sur le visage (masques de Zorro), sur le dos, le décolleté …
En plus de ces infections dues à des champignons, il existe une autre infection parasitaire qui fait souffrir ceux qui s’adonnent à la dépigmentation. Il s’agit de la gale, apparaissant sous forme de boutons généralement sur les mains, le cou ou les fesses, occasionnant des démangeaisons. Elle est très contagieuse et peut affecter une famille entière.
Les utilisateurs recourent souvent à plusieurs produits et en changent dans le temps. C’est comme une drogue dont la dose ne fait plus d’effet. Il faut recourir à un produit plus fort, ce qui va aggraver encore la situation. Le paradoxe est que lorsqu’ils arrêtent, le teint est plus foncé que la couleur originelle. D’où les rechutes et la spirale continue …

Ces personnes subissent une forte influence. L’une d’elles déclare : « Eclaircir sa peau est peut-être dégoûtant pour certaines personnes, mais quand la couleur de votre peau vous est montrée comme une tare dès votre enfance, je peux comprendre certaines personnes noires fragilisées, et influençables puissent passer malheureusement à l'acte. »

Une autre avoue : « C’est une amie qui m’a montrée comment je pouvais m’éclaircir la peau. Je complexais de ne pas être désirable et pensais que cela venait de ma couleur. Cette amie qui s’en sert beaucoup, m’a conseillée différents produits susceptibles de m’aider. J’ai commencé ce traitement que je m’achète dans les boutiques asiatiques à Bondy ou africaines à Paris du côté de château rouge. Certaines marques sont interdites à la vente mais on en trouve toujours là bas. J’ai obtenu un résultat satisfaisant et depuis je continue à unifier ma peau. Mon nouveau petit ami ne le sait pas et j’ai peur de le perdre si j’arrête ces produits... ».

Toute personne de race noire qui se dépigmente la peau est un grand complexé, qui a complètement honte d'être né noir quand bien même personne au monde ne choisit son lieu de naissance, ses parents biologiques, sa couleur de peau et surtout son sexe. Il serait vraiment temps que les africains, hommes et femmes se reprennent et soient fiers de leur peau afin de mieux revendiquer leur identité culturelle.

Tout est devenu matière à imitation sans souci de sélection préalable.

Si cela n’est pas, nous nous acheminons vers une auto-extermination de la race noire. A une crise d'identité et à la déperdition des mœurs. Aujourd'hui, l’africain n'a plus de repères pour s'orienter. Tous nos actes et pensées sont singés, mimés sur l'Occident et l'Amérique.

Il est clair que l'intérêt d'être noir sur la terre des hommes existe, il appartient à chacun d'engager une recherche personnelle afin de se découvrir c'est-à-dire de savoir pourquoi il est noir.

Pour tout dire, la dépigmentation de la peau soit-elle à outrance ou pas est une véritable aliénation culturelle qui mérite d'être combattue avec beaucoup d'énergie. D'autant plus qu'elle entraine des problèmes de santé graves.

Il est tout à fait déplacé d'associer de quelque manière que ce soit la notion du laid ou du beau avec le noir ou le blanc.


Diverses sources
(Counterpunch - Essimag - Volcreole - La Conscience- Dr Tumba)
Adaptation Celong Connexions - Décembre 2007