samedi 21 novembre 2009

Kudia nsunsu kudia maki

Un pasteur engrosse sa propre fille à Tshimbulu au Kasaï Occidental

Kinshasa,
Le pasteur incestueux, indique la source, avait l’habitude d’amener sa fille partout dans des missions d’évangélisation à l’intérieur ou en dehors du territoire de Dibaya, jusqu’au jour où il a rendue grosse.
Une fille de dix sept ans, non autrement identifiée, a été rendue grosse par son propre père, pasteur responsable d’une communauté religieuse de la place à la cité de Tshimbulu, chef-lieu du district de la Lulua au Kasaï Occidental, a-t-on appris, lundi, des voyageurs en provenance de cette cité. Le pasteur incestueux, indique-t-on, de même source avait l’habitude d’amener sa fille partout dans des missions d’évangélisation à l’intérieur ou en dehors du territoire de Dibaya, jusqu’au jour où il a rendue grosse.La haute hiérarchie de son église qui a été saisie du problème, a décidé de l’excommunier allant jusqu’à le déloger de la résidence qu’il occupe en plus de l’encadrement et de la prise en charge de la communauté, souligne-t-on.Les défenseurs des droits de l’homme de cette contrée ont, de leur côté porté plainte devant la justice contre ce prétendu homme de Diseu pour viol.ACP

Vol dans les églises

Moyibi ekoti na kati ya ba eglises mingi. Soki oza kosambela keba! Sac à main, portable, porte-feuille etc.

Kananga : un pasteur se fait voler sa moto devant l’église.
Par Le Potentiel
Kananga : un pasteur se fait voler sa moto devant l’église. Elle venait à peine d’être déposée à cet endroit pour permettre au pasteur de participer à une réunion de son église. Après des recherches sans succès, le responsable de la moto a décidé de porter plainte contre inconnu. Le vol des biens et autres effets personnels prend une ampleur inquiétante lors des cultes au sein de bon nombre d’églises à Kananga. Les téléphones et les sacs à main sont les plus visés, rapporte l’Agence congolaise de presse (ACP).
Sylvain Kapuya

lundi 16 novembre 2009

Les soins pour les enfants "Kizengi"


Esengeli leta asalisa bana oyo babotami na problemes. Bana oyo baza komono pasi mingi na kati ya famille oyo babotami, moto ya kotala bango aza te. Na ba famili mosusu baza koloba bango ke baza ba ndoki. Eza mawa mingi, bokono ya kizengi eza lokola ba bokono nyonso, esengeli bana oyo bazua lisalisi lokola bana nyonso.

MEV


Les enfants nés avec handicap mental
Par Le Potentiel
Les enfants nés avec handicap mental sont de plus en plus nombreux en République démocratique du Congo. Mais ils grandissent sans bénéficier d’une attention particulière. Bien souvent, rien n’est fait pour leur assurer l’éducation élémentaire, rapporte radiookapi.

Pire encore, dans certains milieux, ils sont considérés comme des personnes porteuses d’un mauvais sort. Comment alors faire pour les aider à mieux s’intégrer au sein de la communauté ? Ce sont les psychothérapeutes qui sont appelés à apporter une solution à cette question.
S. K.

La banane



Kinshasa, Santé
La consommation de la banane, un fruit riche en potassium, permet de fortifier les os et de diminuer le risque d’hypertension et d’accident vasculaire cérébral. La consommation de la banane, un fruit riche en potassium, permet de fortifier les os et de diminuer le risque d’hypertension et d’accident vasculaire cérébral. Selon la revue Health, la banane contient non seulement de l’acide folique, une vitamine B qui est capitale pour les femmes enceintes ou en âge de procréer parce qu’elle prévient les anomalies congénitales, mais possède aussi d’autres minéraux essentiels, tels que le magnésium qui favorise la solidité des os en leur permettant de fixer le calcium.En outre, la revue précise qu’une protéine de banane est constituée de 18 acides aminés, au nombre desquels tous ceux dont l’organisme a besoin parce qu’il en produit insuffisamment ou pas du tout. Ce fruit contient également 22% de glucides, fournisseurs d’énergie, car la banane est facilement assimilable.ACP

Les deuils sont devenus un lieu de débauche où les hommes viennent rencontrer les femmes et vice versa


Kinshasa

Les femmes trouvent les astuces pour valoriser leurs seins


Avoir une forte poitrine n'est plus ridicule à Kinshasa. L'arrivée de Makoma et celle de Nastou, actrice de la série télévisée " Ma famille " à Kinshasa, a incité les kinoises à valoriser leurs seins. Depuis cette période, les femmes congolaises à la poitrine proéminente se sentent à l'aise quand elles sont interpellées à travers les rues. A entendre certaines, avoir une forte poitrine est une fierté ou encore une richesse que les autres n'ont pas. Les «Nastou» ou encore les «Makoma» s’habillent plus décolletée pour mettre en exergue leur poitrine. La question qui se pose est de savoir comment s'habiller Le corps d'une femme est synonyme de volupté et de chaleur. Il suffit de s'habiller léger, chic sans jamais tomber dans la vulgarité. Voici quelques conseils et modèles d'un spécialiste.


Les deuils sont devenus un lieu de débauche où les hommes viennent rencontrer les femmes et vice versa. Les relations de concubinage naissent et renaissent.
Le Deuil engendre une tristesse causée par la mort d’un proche (Un frère, une sœur, un père, une mère ou d’une connaissance). Jadis, dans la marche du deuil, il y régnait une discipline totale même chez les amis et connaissances qui venaient assister la famille éprouvée, même chez les membres propres de la famille. Le respect du mort se faisait remarquer sans aucun commentaire ce qui n’est plus le cas aujourd’hui à Kinshasa.En comparaison aux années passées, nous remarquons que l’évolution des mœurs étant tel que le respect des morts n’existe plus. Le nombre de décès et l’érosion du tissu social sont tels qu’ils banalisent le deuil.De surcroît, il devient un événement banal où les liens familiaux et les traditions se perdent. L’habillement, qui traduisait la circonstance, est devenu déplorable de la part des jeunes filles qui rivalisent entre elles et cherchent à se vêtir de manière la plus sexy, s’exposant presque nues.Cet habillement inapproprié est choquant et provoque des préoccupations auprès de certaines personnes. Il peut parfois pousser à adopter des comportements immoraux dans pareils endroits. En effet, nous assistons à des scènes immorales où les jeunes filles et garçons se promènent à moitié nus portant des pantalons tailles basses laissant voir leurs sous-vêtements ou même les parties les plus intimes. Surtout chez la jeune fille qui est appelée à garder son corps uniquement pour la personne qui la prendra en mariage.La vocation première du deuil, c’est-à-dire compatir et assister la famille éprouvée, est devenue malheureusement un endroit de fête. C’est-à-dire les gens viennent boire, manger, danser, et trouver un compagnon.Un milieu incontrôlé où les insanités, les chansons et danses obscènes sont tolérées au vu et au su de tout le monde. Le Deuil est devenu un lieu de rencontre et de l’accroissement de la prostitution.Les deuils sont devenus un lieu de débauche où les hommes viennent rencontrer les femmes et vice versa. Les relations de concubinage naissent et renaissent. Aujourd’hui, les deuils sont devenus impersonnels, on prend en location un lieu pour exposer le corps du défunt pendant une durée déterminée.Parmi ces endroits nous citerons entre autres: La place YMCA ou place du 4 Janvier (Stadium), la place Moto na Moto Abongisa de Bandal, les maisons communales, la Salle du Zoo, la salle du Jardin Botanique de Kinshasa.- Un autre fait à retenir est que le jour de l’enterrement, les gens adoptent un nouveau système qui est celui de porter l’uniforme que ça soit du côté de la famille, des amis du quartier ou les collègues de service pour enfin aller clôturer l’événement dans les bars.Jeunes, comportons-nous bien et habillons-nous convenablement dans les milieux de deuil car le respect du mort est indispensable et ce chemin nous est tous réservé.Le Palmarès

Recours aux aphrodisiaques et autres fortifiants

Kinshasa,
Ses usagers l’appellent « SAE 40 » made in RDC. A ne pas donc confondre avec le lubrifiant des moteurs de véhicules portant le même nom. « SAE 40 » est un mélange hétérogène de tranches de manioc cru et sucré avec des arachides également crues. Le tout, emballé dans un morceau de sachet d’une blancheur qui frise le réemploi! Le marché Gambela, dans la commune de Kasa-Vubu, et celui de la Liberté à Masina sont les principaux greniers de l’industrie kinoise du « SAE 40 ». Des ménagères, pour la plupart des filles-mères, sont particulièrement les grandes commerçantes de ce produit local.

Un déclencheur de lactation
Les vendeurs de « SAE 40 » ne tarissent pas d’éloge de leur produit. Elles affirment que le « SAE 40 » contient des vertus aphrodisiaques indéniables. « Il augmente la quantité de sperme chez l’homme. D’où, l’appellation SAE 40 », disent les vendeuses ambulantes du fameux « SAE 40 ».Par ailleurs, les mêmes vendeuses disent que le « SAE 40 » est un mélange lactescent. C’est-à-dire contient un suc laiteux. Partant, « le produit reste recommandé aux jeunes femmes allaitantes. Surtout aux primipares, renchérissent les trafiquantes de « SAE 40 ».
Un engouement révélateur
Le recours aux aphrodisiaques à Kinshasa n’est pas l’apanage des seules personnes âgées. Mais aussi, une préoccupation d’un bon nombre de jeunes gens. L’engouement pour des produits aphrodisiaques est une preuve de l’intérêt qu’attachent particulièrement les jeunes Kinois à la sexualité ! Une sexualité joujou, dirait-on.Pour la plupart des jeunes kinois, l’acte sexuel ressemble à une véritable « épreuve » de force, à l’issue de laquelle il faut laisser des empreintes sur le corps de l’adversaire. D’où, l’inévitable recours aux aphrodisiaques et autres fortifiants.Depuis, le marché des « aphros » semble être sans pudeur. Tout se dit en des termes vulguaires. Pas de tabous possible -l’écart d’âge entre le client potentiel et le (la) vendeur (se) importe peu. C’est pour cette raison que des vendeuses des racines par exemple, vantent la qualité de leurs marchandises sans la moindre retenue. Selon que telle ou telle racine retarde l’éjaculation, maintient le pénis en érection le plus longtemps possible ou augmenterait la largeur de celui-ci. Superstition ou fantasme ? Difficile à répondre de manière tranchée.
Un problème de santé publique
Le marché des aphrodisiaques à Kinshasa est aussi un forum d’imposteurs, de charlatans de tous bords. Sur le « registre » des vendeurs, figure un bon nombre de ressortissants nigérians. Autant dire que le marché est désormais ouvert à tous.Ce qui est étonnant, c’est quand on voit des jeunes gens, filles et garçons, actifs dans la commercialisation ambulante de ce qu’ils appellent « fortifiants importés »! Une fois encore, ces jeunes gens expliquent à leurs clients, souvent plus âgés qu’eux (parfois aussi âgés que leurs parents), l’efficacité de leurs produits. On les voit sur le trottoir et à certains endroits ciblés du centre-ville. Ces produits, en comprimés ou en crème viennent allonger la liste déjà longue des fortifiants et des aphrodisiaques vendus .dans des pharmacies, souvent sans exigence préalable de l’ordonnance médicale.Aussi, le libéralisme constaté sur le marché des aphrodisiaques à Kinshasa, fait-il penser à un vrai problème de santé publique. Etant donné qu’il n’est jamais tard pour mieux faire, l’opinion pense que l’Etat congolais ne devrait pas lésiner sur les moyens pour remettre de l’ordre dans ce secteur.
(Ern/GM/PKF)Laurel Kankole/Forum des As

Les Kinois fait le bonheur des restaurateurs libanais

Kinshasa, 02/11/2009 / Société
En effet, les kinois consomment du chawarma avec avidité, tandis que les kinoises en sont plus friandes que les hommes.
La découverte du chawarma par les Kinois fait le bonheur des restaurateurs libanais. Cela dans la mesure où le produit se vend à 2,5 dollars américains. Quand on se fie à l'engouement constaté dans les restaurants libanais, il y a lieu de déduire qu’il rapporte gros. Certaines estimations avancent le chiffre de plus de 1000 dollars américains par jour. Nous avons tenté de tirer des vers du nez d'un Libanais, comptable dans un restaurant très prisé sur le Boulevard du 30-Juin à Kinshasa, pour en savoir quelque chose. Comme on peut le constater, la question relevant d'un top secret commercial, notre interlocuteur s'est illustré par un silence qui en a dit long. Mais le nombre de clients trouvé dans le restaurant a été révélateur.
Il revient à certains observateurs de constater que parallèlement au chawarma, il existe une autre recette qui attire les Kinois. Il s'agit de la brochette, portant la touche spéciale des sujets Ouest-africains. Le quartier Matonge dans la commune de Kalamu qui passe pour la " capitale " des brochettes, connait elle aussi, une affluence considérable des Kinois qui, visiblement, ne jurent que par ces morceaux de viandes brochés et aromatisées.Outre le chawarma et la brochette, les Kinois sont aussi friands de " Ya Jean ". Il s'agit des hachis de viandes épicés, emballés dans un sachet. Celui-ci étant à son tour emballé dans un papier ayant servi d'emballage au lait en poudre. Les jouisseurs fréquentant les bars et terrasses de Bon Marché, dans la commune de Barumbu, se rappelleront sans doute ce menu très prisé que leur offrent des ressortissants ouest-africains.Plus qu'une interpellation pour les CongolaisQu'il s'agisse du chawarma, de la brochette ou de " Ya Jean ", les réalités doivent interpeller les Congolais. Pourquoi les Congolais ne peuvent-ils pas assimiler cette leçon modèle que leur donnent les expatriés ? Certaines personnes diraient que les Congolais ne disposent pas de moyens. Mais, ils en trouvent quand même pour dépenser dans la boisson. Certes, la cuisson du chawarma exige un art particulier. Mais qu'en est-est-il de la brochette et de " Ya Jean " ?La plupart de ces cuisiniers sont des expatriés qui arrivent à Kinshasa sans ressources financières sures. Avec un petit capital, ces sujets pour la plupart Ouest africains, parviennent à s'organiser. Et, au bout de quelques mois seulement de vente de brochettes, ces Ouest-africains, au départ sans capital sécurisé, finissent par devenir des patrons. Ne pouvant plus travailler seuls, ils engagent des Congolais qui leur prête main forte au grill. D'autres, recourent carrément à leurs compatriotes qu'ils font venir à Kinshasa. Non pas pour chercher un quelconque emploi rémunérateur (du reste difficile pour les nationaux), plutôt pour travailler dans cette " industrie de brochette" sénégalaise, malienne ou guinéenne transplantée en RD Congo. Plus précisément dans les communes kinoises de Kasa-Vubu, Kalamu, Lingwala, Barumbu et Kinshasa…considérées comme les quartiers généraux des Ouestafs.Face à cet engouement, la question serait de savoir si le Congolais en général et le Kinois en particulier, a le sens d'entreprenariat. Libre à chacun d'y répondre. Seulement, les rangs des Kinois devant les femmes sénégalaises vendeuses des brochettes à Matonge, suffisent pour en tirer des conséquences logiques.Les Kinois auraient peut-être des excuses si la viande de bœuf, les ingrédients (piment et tranche d'oignon) utilisés et la braise servant à griller ces brochettes, provenaient du Sénégal, du Mali ou de Guinée. Mais, dès lors que ces brochettes sont de la viande de bœuf achetée et vendue à Kinshasa, il y a donc toutes les raisons pour les Kinois de procéder à un examen de conscience sans complaisance. Certaines personnes pensent que les Kinois ont une tout autre conception du travail. Celui limité dans les rapports employeur-employé, mettant de côté le secteur primaire. Lorsqu'une population se nourrit des produits surgelés et autres denrées alimentaires importés, alors que la même population vit dans un air géographique entouré des cours d'eau poissonneux et sur un sol hyper fertile, il y a de quoi se poser mille et une question.Laurel Kankole/Forum des As

Epekisami kosuba awa

Le kinois trop attaché à leurs toilettes en plein air

Kinshasa, 16/11/2009 / Société
La mention Epekisami kosuba awa est plus que connue des congolais. Dans des endroits pas trop fréquentés, ce sont des colonnes de gens, jeunes et moins jeunes qui arrosent sans gêne et sans scrupule les pieds des murs. Jusque-là, l’excuse officielle c’était l’inexistence des latrines publiques.
L’Espagne et d’autres « partenaires » de la RDC ont pensé à installer des latrines publiques mais elles n’attirent pas trop de clients. Les kinois ont apparemment du mal à rompre avec les vieilles habitudes. Les pieds des murs et des troncs d’arbres de la ville sont quotidiennement arrosés par les passants pris d’une petite envie. Trop attachés à leurs latrines gratuites ou peut-être claustrophobes, ce qui est sûr c’est que personne ne veut aller payer pour ce que la nature offre gratuitement.La Régie d’assainissement et des travaux publics de Kinshasa, Ratpk, est au four et au moulin dans les alentours du Palais de la nation, commune de la Gombe. Son Directeur général, le professeur Emmanuel Bieyi, y a déployé des cantonniers et éboueurs chargés de nettoyer et couper les herbes tout le long de l’avenue des Nations unies, toujours dans la même municipalité...

mardi 10 novembre 2009

Vanité des vanités, tout est vanité

Les derniers moments de PAPA MARECHAL DU ZAIRE
Akomi kokabola biloko na sani moko! Moko pamba!!!!!!! Hooooooooooo!!!!!!!!!

Sa vie en famille au Maroc. Mawa!
Nani akokaki kondima ke Mobutu Sese seko Kukubgendu wa Zabanga akokaki kokoma na vie ya boye!
Wapi DSP, Sarm, garde civile, CNERI, BD...
Fanfare, protocole, djalelo!!!!

EXODE SPIRITUELLE



Binzambizambi ekosilaooooo!!!!!!!!!!!!! Bandimi mingi bakomprendre, bakomi kozonga mokemoke na ba eglises minene ya kala lokola misioni na mope. Mawa!



par Annette Kouamba Matondo
Congo BrazzavilleCongo Brazzaville : des brebis égarées retrouvent leur Église d’origine
(Syfia Congo)
Les Églises catholique et protestante voient ces derniers temps revenir d’anciens fidèles, déçus par les promesses non tenues des Églises du Réveil. Ils n’y ont trouvé ni la richesse, ni la guérison promises, mais abus parfois criminels et arnaques en tous genres.
"Notre pasteur disait que mon fils, qui souffrait d’épilepsie, était possédé. Je savais qu’il racontait des sornettes, mais j’avais peur de parler à cause de sa popularité au sein de l’Église. À la mort de mon bébé, mon mari m’a quittée et je suis repartie à l’Église catholique. Ici ou là-bas, Dieu n’est-il pas le même ?", s’interroge Julie. "Une de mes amies a quitté Brazzaville avec sa fille de 16 ans abusée sexuellement par notre pasteur. Son père tente de convaincre un maximum d'adeptes de quitter notre assemblée", témoigne Rita, elle aussi revenue dans le giron de l'Église catholique. Difficile de dire combien d'adeptes, comme Julie ou Rita, retournent dans leurs paroisses d'origine, catholiques ou protestantes, après un détour malheureux par les Églises du Réveil. À Saint-François, l’abbé Ghislain Aymar Nkodia dit recevoir en moyenne trois à quatre personnes par semaine. Il décrit des gens déçus de n'avoir trouvé ailleurs ni l’ascension sociale promise, ni le soutien spirituel, et qui traînent un certain sentiment de culpabilité. "Ces Églises édulcorent le message du Christ ; c’est l’évangile de la facilité", regrette l’abbé. Réponse d'un adepte : "Nous, Église de la mission du temple de la fin (une Église du Réveil, Ndlr), nous prêchons la Bonne nouvelle. Je ne nie pas qu’il y ait des dérapages dans quelques Églises, mais toute œuvre humaine est imparfaite."Des offrandes imposéesLes dérapages imputés à ces assemblées sont plus ou moins graves. Bon nombre d’anciens adeptes ont par exemple le sentiment de s’être fait escroquer. "Plusieurs soi-disant pasteurs érigent des églises ici et là. Ils demandent ensuite des offrandes de toutes sortes pour subvenir à leurs besoins", accuse Daniel, gérant d’un cybercafé, qui a déserté sa communauté au bout d'un an : tous les papiers administratifs de l'Église étaient faits dans son établissement et à ses frais. Certains membres venaient même y naviguer gratuitement. "Aujourd’hui, cette forme d’exploitation a pris fin", se réjouit Daniel qui a regagné l’Église évangélique du Congo (EEC, protestante) où il a été baptisé. "Quand on est malade, on est capable de tout donner ! Sans l’intervention de mon fils, j’offrais une de mes parcelles à un pasteur qui disait qu’elle était envoûtée et que je devais m’en débarrasser pour guérir", témoigne Fernand, aujourd’hui en pleine forme. D’autres disent n'avoir pas trouvé le bonheur spirituel dans les enseignements proposés. "Cela fait six mois que je suis revenu à l’Église catholique. Avant, j’étais dans l’Assemblée du Dieu vivant. À un certain moment, les prédications parsemées d’alléluias et d’applaudissements vous laissent perplexe. Je n’arrive pas à prier avec autant de bruit. Avec le temps, je me suis aperçu que l’enseignement était creux et que la prophétie se limitait aux richesses terrestres", raconte Philipe, resté plus de deux ans dans cette assemblée. "Solidarité sournoise"Mais, si des adeptes quittent ces groupes de prières, qui ont vu le jour dans les années 1990 avec l'ouverture démocratique, d’autres continuent à affluer… Pour garder leurs nouvelles brebis, certains pasteurs ont en effet instauré ce que l’abbé Aymar appelle "une solidarité sournoise" : "Ils visitent régulièrement les gens pour les persuader, par des témoignages alléchants, de rester. Par ailleurs, une grande partie des frais de mariage est prise en charge par les cotisations des membres. D'où la ruée des femmes qui espèrent trouver là chaussure à leur pied." Entre 2002 et 2003, le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation a recensé 39 Églises du Réveil au Congo. Entre 2008 et 2009, 58 autres assemblées s'y sont ajoutées. À Brazzaville, comme ailleurs dans le pays, difficile de les dénombrer avec exactitude. Certains pasteurs ne prennent en effet pas la peine de se faire enregistrer et plusieurs d’entre eux, à qui les autorités ont refusé l’installation, enfreignent la loi. Dans les assemblées qu’ils connaissent, les enquêteurs du ministère vérifient si la sécurité du public, la tranquillité des voisins et la salubrité sont assurées. Quand, au hasard d'une tournée, ils tombent sur une église qui n’est pas aux normes, ils convoquent le prometteur et établissent un dossier en vue d'une reprise éventuelle de ses activités.Pas de quoi, a priori, freiner sensiblement l’essor de ces assemblées. Les conflits de leadership qui y règnent provoquent en effet des dislocations, puis de nouvelles branches qui attirent à leur tour de nouveaux adeptes...