vendredi 18 décembre 2009

Soupu na tolo


Ba masanga bato bakoma komele eyebana esika eutaka to esalema te. Lotoko to cycle court ekoma ti na ba bars. Alcool mosusu ya ba Indiens ekoti partout. dedré n'ango ya alcool eyebani te. Drogues epayi, masanga ya makasi epayi, leta aza kotala se pamba... Mawa!

MEV




Cliquez ici: http://www.youtube.com/watch?v=sDgqTBz_K8Q

Kinshasa, 11/12/2009 / Société
La ville de Kinshasa est sérieusement menacée par la consommation des alcools forts qui viennent s’ajouter au chanvre et à d’autres stupéfiants importés, fabriqués localement ou tout simplement indigènes.
Dans presque toutes les communes de la capitale, le phénomène bat son plein. Outre la bière dont le degré d’alcool est connu (5 %) et indiqué sur l’étiquette de la bouteille, certaines boissons alcoolisées circulent librement et se consomment du matin au soir. Ces boissons sont exposées le long des artères principales, vendues et consommées au vu et au su des autorités et des agents de l’ordre.La consommation désordonnée et ininterrompue des alcools forts a de conséquences néfastes, tant pour les consommateurs eux-mêmes que pour la communauté. En effet, le consommateur met sa santé en péril, car dit-on, tout excès nuit. Affaibli, le consommateur n’a plus le courage et la force pour travailler. Devenu alcoolique, il perd sa dignité, même devant ses propres enfants à cause de son comportement irresponsable. Il est souvent colérique et parfois même manque d’appétit. Il ne peut, en aucun cas, se passer de l’alcool.
Par ailleurs, le consommateur des alcools forts, comme c’est le cas de nos jeunes, parvient à s’associer à d’autres alcooliques pour créer un gang de malfaiteurs. C’est ainsi que l’on constate que les « kuluna » se créent un peu partout, malgré les sanctions brandies par le gouvernement central. Ces jeunes n’ont pas peur de l’Etat. Ils se croient plus forts et plus organisés que l’armée et la police réunies.On comprend bien le sort de la communauté et du pays tout entier si l’on laissait ainsi nos enfants continuer à s’adonner à la consommation des boissons indigènes et autres importées sans discipline. La communauté est ainsi victime de sa jeunesse qui, par manque d’encadrement efficace, risque de la détruire et de se détruire aussi, si l’on n’y prend garde. Mais à qui la responsabilité dans cette situation qui ruine à petit feu la jeunesse kinoise et pourquoi pas congolaise ?Sans chercher à jeter la pierre sur qui que ce soit, on doit en toute logique voir l’Etat qui a toute la charge d’encadrement et d’orientation aussi bien des jeunes, des adultes et que des vieux. Or, la dérive de la jeunesse congolaise ne date pas d’hier. On se souvient de la période où, durant la deuxième République, la mesure fut prise pour supprimer la religion dans les écoles pour la remplacer par une leçon de civisme en l’occurrence du mobutisme. Quelques années après le constat a été amer. D’année, en année c’est la perdition au niveau des écoles et des familles jusqu’à ce jour. A cela s’ajoute le chômage dont le coup d’envoi fut une série de pillages dans les années 90. Les chômeurs kinois ont perdu l’espoir dans l’avenir et se sont mis à noyer leurs soucis dans les boissons. Ils ont mis au monde des enfants alcooliques qui ont grandi dans des conditions que l’on peu imaginer.Une autre responsabilité incombe aux parents et aux jeunes eux-mêmes. On ne peut pas tout mettre sur le dos de l’Etat alors que le danger est imminent et que nous avons la volonté pour l’éviter. Les parents doivent donc faire leur travail d’encadrement. Le consommateur aussi doit savoir que son avenir est hypothéqué à cause des maladies provenant de l’alcool.

Vivre au moyen de MABONZA

Ekoma nini? Mombongo!

Kinshasa, 17/12/2009 / Société
Les jeunes kinois sans emploi avec des titres de graduat et de licence, ont trouvé un palliatif pour rendre leur vie plus supportable, en se transformant en diseurs de la bonne nouvelle dans des endroits peu appropriés tel que les taxi-bus et marchés publics.
L’informel a rendu les Congolais très imaginatifs pour subvenir à ses besoins élémentaires. Ainsi, dans un pays où le chômage, le sous-impatiemment, le manque d’encadrement des jeunes à la recherche de l’emploi de la part des pouvoirs publics font cruellement défaut, à force de rechercher partout tous les moyens pour arriver à se nourrir convenablement, à s’habiller décemment, à se loger proprement, à se procurer correctement les produits élémentaires nécessaires pour la vie quotidienne.De guerre lasse, les jeunes kinois, des diplômés souvent, bardés parfois des titres de licence, ont trouvé un palliatif pour rendre leur vie plus supportable. En se transformant en diseurs de la bonne nouvelle dans des endroits peu appropriés pour cet exercice : les taxi-bus et les nombreux marchés publics. Sans en avoir pour autant la vocation. Question de survivre. La débrouille, donc.Amedi, la trentaine florissante, résidant dans un des quartiers périphériques les plus déshérités de la capitale, avoue : « J’ai un graduat de technicien, mais après avoir frappé à toutes les portes, je me suis résolu à devenir évangéliste itinérant dans les bus et taxi­-bus. Au début, c’était pour obtenir de quoi manger, mais aujourd’hui, je sens que l’esprit divin est sur moi. Voilà pourquoi malgré moi, je ne me suis pris non pas au jeu, mais suis devenu un accro de la prédication dans les taxi-bus. Contrairement aux autres qui demandent l’offrande, j’attends que les volontaires le fassent de leur propre gré ».Il confesse qu’il pratique sa prédication-automobile depuis bientôt plus de 10 ans. Au cours desquelles il a connu des bons et de mauvais moments. Le meilleur souvenir qu’il garde de ses prêches est le jour où un passager est tombé à ses pieds pour lui que son prêche du jour correspondait avec un rêve qu’il a fait pendant la nuit.Matondo, lui, s’active dans un des grands marchés de la capitale. Il se lève aux premières heures de la journée pour rejoindre son lieu de prédication où, à la longue, il s’est adjoint deux auxiliaires. Ses longues années de prédication dans ce lieu, et sa réputation d’honnêteté lui ont valu l’estime des vendeurs et vendeuses qui viennent religieusement écouter ses prêches et communier à l’unisson avant de commencer leurs activités. Il faut reconnaître que le kinois, en dehors de sa forfanterie, est très croyant. Si pas crédule, car il croit facilement aux histoires des mami-wata, loups-garous, sorciers, occultistes dont il est d’ailleurs friand. Il en fait sa consommation habituelle en conversations journalières. Il ne faut pas oublier, que fervents croyants et pratiquants où pas, les kinois sont obnubilés par les affaires de spiritisme. Ce qui explique d’ailleurs leur affluence pour les séances de prière dans les stades où les différentes places publiques.Faut-il mettre en doute la sincérité de ces jeunes gens qui, tout au long de la journée, sillonnent les artères kinoises en prodiguant la bonne nouvelle aux passagers des taxi-bus ou bus ? Ou encore ceux qui, arpentent les allées des marchés pour ramener au seigneur les âmes perdues?Bien sur, il y a des brebis galeuses parmi ce troupeau. N’empêche, au sein de ce troupeau, il existe de gens honnêtes qui n’ont rien à envier à ces rassembleurs des foules immenses sur le boulevard triomphal. Ou encore dans des stades à coups de publicités tapageuses.Mais, au moins, parmi les évangélistes et pasteurs mobiles (des transports en commun et des marches), des solides vocations sont nées et ont donné naissance à des églises bâties sur « la pierre ». Cherchez-les à Kinshasa et vous les trouverez.Le Palmarès

VIOL ET RICHESSE



Satana akotikoti na mboka, akomi kosalisa bato ba makambo ezanga tina. Ba nganga bayebisi bango ke, soki ovioler jeune fille to muana moke okozua chance mingi mpe okokoma riche. Plus tu viole plus tu t'enrichis. Ba zoba wana ba parvenir kobenisa bana ya bato ebele!
MEV


Kinshasa, 16/11/2009 / Société
Au Katanga, c’est dans les mines qu’on enregistre le plus grand nombre de viols et de crimes commis par des creuseurs artisanaux, à qui des féticheurs font croire qu’ils trouveront la fortune en abusant de toutes jeunes filles rencontrées, même de trois ans, selon l’ONG locale Maison Wengi qui encadre les enfants abandonnés.
Ces dénonciations sont confirmées par le Fonds des Nations unies pour la popula­tion (Fnuap). Dans son rapport publié en mai dernier sur les viols au Katanga entre janvier et mai 2009, près de la moi­tié (45 %) des 227 cas recensés sont le fait de creuseurs de minerais.« La plu­part de viols ont été commis parce que leurs auteurs espè­rent avoir plus d’ar­gent », affirme Issa, Okende, chef d’an­tenne du Fnuap à Lubumbashi, faisant allusion aux faus­ses croyances féti­chistes qui laissent penser que coucher avec une fillette por­té chance aux cher­cheurs de minerais. Jeunes sans emploi: 24 %, hommes en uniforme (militaires et policiers 21 %‘ et d’autres catégories socioprofessionnelles (agents d’entreprises ou fonctio­nnaires : 10%) sont aussi cités comme auteurs de viols dans ce rapport.Dans le piège de la pauvretéLe creuseurs artisanaux de mine­rais (cuivre, cobalt) piochent dans des parcs miniers sou­vent abandonnés de la Gécamines, de­puis la faillite de cet­te grosse entreprise publique. Celle-ci a cédé une bonne part de ses conces­sions aux nombreux minings privés qui ont été créés ces dix dernières années. Les creuseurs pro­fitent généralement de la promiscuité dans ces mines pour abuser de toutes jeu­nes flues et dé fem­mes qui viennent y exercer le petit commerce.Un peu partout au Katanga, de petits villages de fortune se sont en effet formés prés des concessions miniè­res, où des femmes souvent pauvres accompagnées de leurs enfants es­sayent de gagner maigrement leur vie à côté de ceux qui, dans la mine, sont à la recherche d’une fortune.A Likasi, autre ville minière à environ 100 km de Lubumbashi, c’est la car­rière appelée Lave­ne qui fait scandale. « Profitant de la pro­miscuité qui y règne, les creuseurs utili­sent la ruse pour at­tirer dans la nuit des petites filles », racon­te Liliane Nkomba de l’Ong Action commu­nautaire de l’enfance défavorisée. Mélanie Mangi dénonce, elle, la vie sans scrupule que vivent les gens de la mine à Kam­bove, cité minière proche de Likasi.« Ils n’ont pas froid aux yeux pour avoir des rapports sexuels avec de toutes jeunes », témoigne cette femme qui fait l’inter­médiaire entre ven­deurs et acheteurs de pierres précieu­ses à Kafunda.

ASSASSINAT DE LA SOEUR DENISE

La vague d’assassinats qui fait des milliers des victimes actuellement à l’Est de la R.D.Congo n’épargne personne. Toutes les couches de la population sont touchées physiquement, moralement, matériellement, etc. . Un des derniers cas, objet de cette dépêche, est ce qui s’est passé dans l’archidiocèse de Bukavu théâtre d’un double assassinat ignoble en l’espace de 48 heures. Dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 décembre, l’Abbé Daniel Cizimya Nakagama (51 ans) avait été abattu dans son presbytère à Kabare. Le lendemain, soit le lundi 7 Décembre 2009, c’est le tour de la moniale trappistine beniluberoise, la REVERENDE SŒUR DENISE KAHAMBU MUHAYIRWA, du Monastère Notre Dame de la Clarté-Dieu de MURHESA. La Sœur Denise Kahambu se préparait à fêter ses 45 ans d’âge le samedi de la semaine où elle a été abattue. Elle a donc été assassinée par balles 4 jours avant son anniversaire de naissance.
Les circonstances de la mort de la Sœur Denise Kahambu
Au soir du Lundi 7 décembre, après la prière des complies et le Salve de la Solennité de l’Immaculée Conception du Mardi 8 Décembre, Sœur Denise était allée ranger la salle à manger de l’Hôtellerie du Monastère et s’assurer que les visiteurs venus de Goma avaient tout ce qu’il fallait pour la nuit. Pendant qu’elle entretenait les visiteurs, les hommes en armes sont arrivés devant la grille de l’accueil avec un air menaçant. Ils étaient, selon les témoins rescapés, minces et très grands de taille, avec une morphologie qui a fait pensé qu’ils étaient des rwandais. S’ils avaient ouverts leurs bouches les témoins n’auraient pas eu de la peine à savoir d’où ils viennent à partir de leur prononciation de certaines lettres et syllabes distinctives. Les visiteurs auraient aussi aperçus dans la parcelle quelques civils à la morphologie congolaise que d’aucuns soupçonnent éclaireurs voire commanditaires. A la Justice Congolaise de répondre à toutes ces questions d’identification des tueurs.

Voyant le danger venir, Sœur Denise a voulu se retirer en hâte pour alerter ses consœurs. Sans dire un mot, sans rien demander, ces malfrats ont pourchassé la sœur qui était à un pas de la porte du cloître. C’est alors que l’irréparable est arrivé. Les malfrats ont tiré dans sa cuisse gauche. Elle est tombée la face contre terre et morte exsangue quelques minutes après, faute de secours. Les autres moniales prises de peur à la suite des coups des balles au monastère, n’avaient pas pu sortir en temps pour secourir la Sœur Denise.

Les faits curieux sont nombreux ! Les malfrats n’ont pas poursuivi outre mesure les visiteurs qui étaient avec Denise. Ils n’avaient rien dit et rien demandé comme feraient des bandits à la recherche de l’argent ou des biens de grande valeur. On peut dire aussi qu’ils n’avaient pas non plus l’intention d’entrer dans le cloître du Monastère car s’ils en avaient l’intention, ils auraient exigé à la sœur Denise de leur montrer les endroits du monastère qui les intéressaient. Comme dans les autres cas d’assassinat à l’Est du Congo, les observateurs pensent qu’ils étaient tout simplement venus pour tuer une religieuse du Monastère ou peut-être la sœur Denise… Les tueurs seraient restés surveiller le Corps de Sœur Denise gisant dans son sang pour s’assurer peut-être qu’elle n’était pas secourue et qu’elle était bien morte au moment de leur retrait.






La regrettée Sr Denise Kahambu Muhayirwa est née le 12 Décembre 1964 à Kiluvo à Masereka en Territoire de Lubero de papa Kahindo MILOLERE Boniface et de maman Kahindo Kyungulo Véronique.
Images de l’Assassinat de Sr Denise Kahambu à Bukavu



















La messe des funérailles de la Sœur Denise Kahambu a eu lieu le 9 décembre 2009 en la Cathédrale de Bukavu sous la présidence de Mgr Maroy, Archevêque de Bukavu.
Les consœurs de Denise qui selon leur règlement ne sortent jamais du monastère, étaient toutes venues à Bukavu sur demande de l’évêque. L’émotion était grande dans cette cathédrale devenue le lieu de passage des martyrs de l’intégrité territoriale de la R.D.Congo




DETERRER LES OSSEMENTS HUMAINS

Eza mawa mingi. Bakomi kotonga ba ndako na cimetiere okokuta ba mikuwa ya bato bakufa libanda na ba croix babuakibuaki na fulu mpe batongi ba ndako esika ezalaki lilita. Respect ata moke eza lisusu te. Ba familli bakomi koya mpo na kotala lilita ya ndeko oyo bautaki kokunda il y a 6 mois, bakuti ndako esi etelemi esika lilita ezalaki...mawa eza lisusu te ndeko na nga.

MEV
Kinshaas, 10/12/2009 / Société
Comme les morts sont morts et ne peuvent pas écrire des mémorandums et encore moins sortir dans la rue pour revendiquer leurs droits, leurs dernières demeures sont spoliées au grand jour, au vu et au su de tout le monde.
Le cimetière de Mikonga II, dans la commune urbano-rurale de la N’sele à Kinshasa fait l’objet d’une profanation. En effet, des maisons habitées s’y trouvent pendant qu’ailleurs s’amorcent des travaux de construction. Les tombeaux et les pierres sépulcrales, les croix et autres signes commémoratifs font l’objet d’une destruction méchante. Les restes des corps y compris ceux en putréfaction dont l’inhumation date à peine de quelques mois sont déterrés et profanés sans ménagement ni respect dû aux morts. Pour la population environnante qui considère cet acte comme une grave atteinte à la dignité humaine et à la moralité publique, l’autorité urbaine devrait appliquer la loi en la matière (article 111 du code pénal, livre II et 258 du code civil, livre Ill). Elle devait également interdire tous les travaux de construction dans ce cimetière et ordonner de démolir les constructions y érigées, de désinfecter ces lieux, de poursuivre en justice les auteurs de la spoliation et de la profanation de cimetière, de restituer le cimetière à ses occupants, les morts et de dédommager les familles des victimes.Selon certains témoignages, les morts ne reposent plus en paix comme jadis. L’exode rural de ces dernières années a occasionné l’érection de constructions anarchiques sur les cimetières. Les croyances et traditions donnant les cimetières pour des endroits inhabitables ci pas fréquentables la nuit à cause des esprits des morts qui rodent semblent être loin derrière.Au cimetière de Kimbanseke, il manque même de la place pour déposer les morts. A Kintambo, un cimetière longtemps en fermeture, plusieurs habitations y sont érigées et les constructeurs ne se gênent pas de jeter de côté les os et les croix pendant les travaux. Et comme les morts sont morts et ne peuvent pas écrire des mémorandums et encore moins sortir dans la rue pour revendiquer leurs droits, leurs dernières demeures sont spoliées au grand jour, au vu et au su de tout le monde. Le pire c’est que cela ne semble pas déranger grand monde.Fait étonnant, les locataires vivants côte à côte des cimetières affirment avoir des documents légaux et des autorisations de bâtir en bonne et due forme. A la question de savoir pourquoi ces personnes construisent sur un cimetière, un habitant admet qu’il n’y a plus de parcelles libres en ville. L’autorité coutumière leur aurait demandé de chercher un endroit libre et de le lui proposer, ce qu’ils continuent de faire.Plus d’une bagarre ont été enregistrés entre ceux qui viennent enterrer leurs morts et les habitants du quartier des cimetières. Ces derniers ne veulent pas que des passages soient crées dans leurs parcelles pour faciliter l’accès aux tombes. Souvent, les cercueils sont déposés à même le sol le temps d’en finir avec les palabres.Le Palmarès

jeudi 17 décembre 2009

Un policier voleur


Ba policiers bakomi ba moyibi koleka ba civili. Soki bati ye akengele eloko sukasuka akoyiba yango.

Tala policier oyo ayibi ba sacs ya masango, ba civili bakangi ye...

MEV



Un policier surpris en fragrant délit de vol de maïs à la FIKIN.
Par Le Potentiel
Un policier surpris en fragrant délit de vol de maïs à la FIKIN. C’est un don du gouvernement japonais entreposé dans les installations de la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN) par le ministère du Plan, rapporte l’Agence congolaise de presse (ACP). A en croire la source, le policier affecté à la FIKIN a détruit le dépôt contenant des tonnes de maïs pour en extraire une cinquantaine de sacs de maïs aux environs de 2 heures 30 du matin. Ce sont les surveillants civils qui ont découvert le malfrat en train de rassembler les 50 sacs de maïs. C’est ainsi qu’ils ont alerté les autres éléments de la police pour les appréhender.
S. K.

mardi 8 décembre 2009

Maladi ya ndeke

Kinshasa, 17/11/2009 / Société
Pour soi­gner les épilepti­ques, la plupart de familles au Bas­-Congo recourent aux tradi praticiens ou aux sectes reli­gieuses plutôt que d’aller dans les hôpitaux. Ce qui in­quiète les médecins de cette province ou cette maladie est surtout considérée comme un mauvais sort...
« Si je pense à mon passé, je vis de nouvelles crises », dit P. les larmes aux yeux .Cette femme d’une quarantaine d’armée vit à Matadi, capitale de la pro­vince du Bas-Congo à 365 km de Kinshasa. Son mari l’a quittée depuis quelques années l’abandonnant avec les enfants, parce qu’elle est épileptique.Aujourd’hui elle vit seule avec son fils cadet. « Cette maladie a brisé mon mariage. « C’est ma tante qui m’a ensorcelée par jalousie », raconte-t-elle, enragée. Une de ses soeurs explique que leur père a dépensé tout son argent pour la faire soigner, l’ame­nant d’un tradi praticien à un autre, mais en vain. « Le plus dur, c’est de voir mes enfants délaissés et ne plus aller à l’école », s’apitoie P.1. Dans cette région où les croyances à la coutume sont très enracinées, la po­pulation perçoit l’épilepsie comme une maladie mys­térieuse due à une posses­sion démoniaque ou à une initiation à la sorcellerie. Robert Kabeya qui se pré­sente comme tradi praticien moderne, explique que, « 70 % des cas: d’épilepsie sont d’origine surnaturelle. « Re­présentant spirituel d’une église locale proche des Kimbanguistes appelée l’Association confessionnelle Kintuadi (Ack) et tra­di praticien ancestral, Menga Menga pense lui, que l’épilepsie est une infection « causée par un choc brutal, une brûlure au niveau de la tête pendent l’enfance, un paludisme mal soigné ou la sorcellerie ».
Croyances d’un autre âge
Forts de ces croyances, tradi praticiens et églises de réveil prétendent être les seuls capables de guérir cette maladie. Ils atti­rent dès lors des milliers de malades. « Ce sont des pos­sédés qu’il faut délivrer », madame Matala Muanda, de l’Assemblée chrétienne Lu­mière du monde. Depuis 2008, l’Ack dit avoir reçu plus de 6000 cas au Belvédère, son centre d’inter­nement au nord de Matadi. Là, les épileptiques sont soignés avec des tisanes à base d’une plante, « Zola nsi aku » (aime ton pays) qui sont parfois mélangées aux écorces de manguier « lors­que la cause est naturelle ». En cas de sorcellerie « dé­tectée par un celle spirituel », explique Menga Menga, le traitement est différent. « Des délivrances sont or­ganisées pour chasser le mauvais esprit par des pu­rifications avec lavement et purge à l’eau bénite asso­ciée aux tisanes ».De nombreux inter­dits sont alors imposés aux personnes qui souffrent de la maladie, comme ne pas regarder un cadavre ni con­templer l’eau ou le feu, ne pas manger le poulet ou de la volaille... Les crises con­vulsives provoquées par l’épilepsie sont même comparées à l’agonie du poulet, d’où l’appellation « maladi ya ndeke » (maladie de l’oiseau, en lingala) qu’on lui donne dans le pays. D’après ces croyances, eux qui n’observent pas ces interdits s’exposent à la mort ou au retour des crises.Des interdits qui l’expliquent peut-être l’inca­pacité des églises et des tradi praticiens à véritable­ment guérir les malades. « Il y a des cas difficiles qui nous échappent », avoue en effet Menga; Menga. Chose que reconnaît aussi Matala Muanda qui explique que souvent, le démon revient pour posséder les malades. « Du coup les crises repren­nent et nous leur recom­mandons souvent de s’at­tacher à Dieu et de bannir toute distraction, car le ma­lin est rusé », dit-il.
Se confier au médecin
Ces croyances em­pêchent les gens d’aller vers les hôpitaux. Mais ceux qui s’affranchissent de ces ta­bous y vont. Ainsi en 2008, le Centre de santé mentale de Matadi a-t-il reçu 131 cas d’épilepsie. « C’est une ma­ladie neurologique qui se manifeste par une répétition de crises convulsives sans fièvre », explique Dr Robert Niati, spécialiste en santé mentale. Il rassure que les épileptiques peuvent bel et bien être traités par la mé­decine moderne, même si cela prend du temps. « Nous leur donnons du fénobarbu­tol à prendre chaque jour au coucher pendant 18 mois, renseigne-t-il.Mais, comme le té­moigne P.I. qui s’est finale­ment confiée à un médecin après avoir été sans succès chez des tradi praticiens, le plus difficile c’est d’aller jus­qu’au bout du traitement. « Le médecin m’a prescrit des médicaments et je me portais bien quand je les prenais, reconnaît-elle. Mais quand j’arrêtais les cri­ses réapparaissaient.Marie-Louise Ikele Poba/Le Phare