jeudi 3 janvier 2008

Les deuils organisés à la commune et autres lieux publics

Kinshasa ezangi bisika ya malonga ya ko exposer bawei


Un nouveau phénomène social à Kinshasa : les veillées mortuaires organisées à la commune et autres lieux publics


mercredi 5 septembre 2007


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A Kinshasa, un nouveau phénomène social prend de plus en plus de l’ampleur. Les deuils organisés à la commune et autres lieux publics. Comment en est-on arrivé là ? Les raisons souvent avancées sont diverses. Manque d’espace pour certains, pour d’autres, le refus de certains bailleurs si la personne morte était locataire.


Ce phénomène est fréquent dans la commune de Bandalungwa. Le bourgmestre de cette commune Fidèle Mpayi Mumpele s’en explique : la commune de Bandalungwa a été construite à l’époque coloniale. Des maisons construites étaient destinées pour à de petites familles de quatre personnes. Et l’on n’avait pas prévu assez d’espaces. Au fil du temps, les choses ont changé. La plupart de propriétaires ont vendu leurs parcelles.


Les nouveaux propriétaires ont apporté de modifications mais le problème de l’espace demeure. Lorsqu’il y a deuil dans sa juridiction, ses administrés sont obligés de barrer toute une avenue pour exposer le corps. Cette situation dérange les usagers de la route et crée toujours de problèmes. A cela s’ajoute le problème de sécurité. Dans notre culture bantoue, lorsqu’une personne meurt, la sorcellerie est la première cause du décès. Et pendant les deuils, on procède à la chasse aux sorcières.


C’est pour sécuriser la population que la commune accepte qu’on organise les deuils dans l’espace de la commune, moyennant une somme de cinquante dollars américain pour deux jours. La taxe ainsi perçue, a souligné l’autorité municipale, sert à l’assainissement de la commune.


« La sécurité et l’assainissement constituent le cheval de batail de mon programme d’action durant mon mandat à la tête de cette commune », a-t-il conclu.


Michelle Makonko

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