vendredi 17 avril 2009

Toute personne qui décède laisse une succession mais les neveux du défunt ont plus des droits que ses enfants


Makab'oyo esila te. Ba noko na ba neuveux nde bakolo biloko ya muweyi. Muasi na bana na ye baza na droit ata moko te. Eza motema mabe. Na Batone, soki olingi kotia tembe bakolia yo na ba ndoki, yango wana bana ya muweyi na muasi naye bakendeke kofunda te, babangaka coutume na kindoki ya noko. Eza mawa trop.
MEV







Kinshasa, 16/04/2009 / Société
Au Bas-Congo, province où les habitants sont très liés à la coutume, beaucoup de problèmes de succession se posent avec acuité. Ce pendant, les héritiers ne les portent que rarement devant la justice.
Dans la province du Bas-Congo, moins de problèmes de succes­sion sont portés en justice. La cou­tume et la croyance en la sorcellerie dissuadent les héritiers lésés à ester en justice.Le dernier samedi de mois mars 2009, la place du stadium Damar à Matadi, chef-lieu de la province, est noire de monde. Des personnalités diverses prennent part à la veillée mortuaire de Simon Ngiler Buana Kitoko, un journaliste de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), chaî­ne provinciale.Quelques heures après, la dé­pouille mortelle sera acheminée à Kinshasa dans sa famille pour être inhumée. A côté de son cercueil, sont entassés les biens du disparu que sa famille expédiera aussi à Kinshasa.« C’est ce que recommande no­tre coutume », explique un habitant. Pourtant, c’est une pratique qui va à l’encontre du Code de la famille. Celui-ci stipule en son article 175 que « la succession s’ouvre là où le défunt vivait ».Au Bas-Congo, province où les habitants sont très liés à la coutume, beaucoup de problèmes de succes­sion (ensemble du patrimoine de la personne morte, NDLR) se posent avec acuité. Cependant, les héritiers ne les portent que rarement devant la justice. « Un peu moins d’un sur dix cas de succession sont enregistrés au Tribunal de Grande instance », signale Camille Niandu, greffier titu­laire. « Pourtant, rappelle Chenne Lu­zaïsu, avocate au barreau de Matadi, toute personne qui décède laisse une succession ».Coutume et croyance en la sorcellerieHonorine Luzoto, une dame ha­bitant Mbanza-Ngungu, à 245 km de Matadi, a perdu son époux, un enseignant. Elle et ses quatre en­fants ne s’attendaient pas à perdre une bonne partie des biens au profit des neveux de son regretté époux. Se confiant à Dieu, ils ont refusé de porter plainte.Selon les « Bakongo » (originaire du Bas-Congo, NDLR) qui ont matrilinéaires, les neveux du défunt ont plus des droits que ses enfants. Pourtant, « la Code de la famille, en son article 758, attribue 75% de succession aux enfants du défunt nés dans le mariage et ceux nés hors mariage, mais affiliés de son vivant, ainsi que les enfants qu’il a adopté ».Ils sont appelés héritiers de la 1ère catégorie. Les autres héritiers, dont les neveux, se partagent les 25% restants. Parmi les pesanteurs qui dissuadent les gens à se présenter devant les juges, se trouve notam­ment la peur de certaines personnes d’être « mangées » par les sorciers. Selon Chetine Luzaïsu, d’autres cas n’arrivent souvent pas au tribunal parce que des avocats conseillent aux héritiers de les régler à l’amiable. « C’est une façon d’éviter de souiller la mémoire du disparu, déclare l’avocate qui vient de convaincre les 20 héritiers (issus de sept femmes) de la catégorie d’un notable de Matadi d’ester en justice pour entrer en possession de leur héritage.(GM/Milor/Yes)Alphonse Nekwa makwala/Journal du Citoyen

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