mercredi 28 octobre 2009

Le virus de la mal-gouvernance

Mawa, mawa, mawa!!!!!!!

Désordres à l’Université catholique du Congo !


(José EDIBA (correspondance particulière))
Il se passe ces derniers mois, très exactement depuis la fin de l’année académique dernière, des faits bizarres à l’Université Catholique du Congo. Non seulement l’année académique 2008-2009 s’est terminée dans une sorte de cafouillage, notamment dans la programmation des examens (un certain nombre de professeurs n’ayant pas achevé leurs enseignements) et au niveau des horaires de défense des mémoires ( à la Faculté d’Economie notamment), des étudiants pourtant en règle et prêts ont été brutalement renvoyés en février 2010 à la grande frustration des récipiendaires et surtout des parents.
Mais le plus grave des incidents a eu lieu la semaine passée, lors des inscriptions de nouveaux étudiants. Un cafouillage indescriptible : alors qu’on attendait les dernières listes des candidats retenus, alors que tous les candidats sans distinction avaient tous payé les frais d’inscription fixés à 25 dollars, les listes affichées étaient triées sur le volet on ne sait sur quels critères, sacrifiant même des jeunes diplômés qui avaient déposé les dossiers longtemps à l’avance et avec de très bons pourcentages aux examens d’Etat. Inutile de dire que les frais payés pour l’inscription ne sont pas remboursés, même pour les cas refusés…
Toujours à la faculté d’Economie, le désordre a atteint les sommets quand, incapable de signaler les dysfonctionnements, l’appariteur a disparu, laissant pantois les parents. On a frôlé l’émeute : des parents furieux s’en sont pris violemment aux autorités académiques les accusant de corrompus et d’anarchistes…C’est la première fois que ces Facultés, naguère fleuron de l’enseignement universitaire privé, se trouvent ainsi dans l’œil du cyclone.Contrairement à l’Université Protestante du Congo qui s’adapte et étend chaque année son campus, l’Université catholique du Congo n’a pas prévu l’accélération démographique des étudiants : aucun nouveau bâtiment disponible pour les nouvelles promotions, une salle de promotion transformée en catastrophe en salle de cours sans qu’elle ne puisse donner satisfaction, un terrain disponible et vierge au Mont Ngafula, sans promesse d’être valorisé un jour, des enseignants de plus en plus démotivés et mal payés…En fin de compte, il est à craindre que l’UCC ait été gagnée par le virus de la mal-gouvernance ; et qu’à moyen terme, le prestige des soutanes ne soit terni par les scandales que l’on déplore ailleurs…
2009-10-27

Aucun commentaire: