samedi 11 août 2007

Galerie Mongo

Tombola buaka eza kobikisa ba familles ebele na Kin awa. Galerie Mongo eza ko fonctionner makasi. Yaka kotala na Gombe awa ndenge ba petits baza kokoto na ba bureaux ndenge na ndenge mpo na kotekela ba patrons ba bilamba ya tombola, ba costumes na ba chemises ya qualité oyeba te! Aaah! Eza bolumbu ya kobaeeee!


La friperie ne fait du mal à aucune Congolaise… bien au contraire

samedi 11 août 2007, NUMERO


Si le fait de bien s’habiller est un besoin primaire, c’est-à-dire élémentaire dans la société et auquel aucun homme moderne ne peut se soustraire au risque de se mettre en marge de la société, bien se vêtir se veut plutôt un art. Il répond aux diverses exigences...Les femmes aiment plaire, s’habiller sinon décemment mais très souvent avec recherche et goût. Bien s’habiller, c’est s’attacher à la mode. La mode est véhiculée par des créateurs : des habilleurs, des couturiers de grande renommée. Yves Saint Laurent, Dolge, Gabanna, Pierre Cardin,… Ce sont là quelques " griffes ". Un ensemble original de ces couturiers coûte assurément une " petite fortune " dont le prix se traduit en terme de dizaine de milliers d’euros. Bien entendu, il est hors de question de se le procurer pour des bourses normales. Moralité : les disciples de la sape se rabattent sur les produits de la contrefaçon, des faux déversés sur le marché. Le gros lot provient des grandes places de la contrefaçon : Hong Kong, Dubaï, Gouang Zhou, Lagos, Bangkok ou Bombay. Ces faux ont malheureusement trop de tares, des vices cachés et ne résistent pas aux fréquents nettoyages, fussent-ils à sec. Les dames méticuleuses trouvent des astuces et contournent la difficulté. Elles copient des modèles des mannequins, dans les magazines et inspirent les couturiers locaux qui ont du métier entre leurs mains. A défaut de cela, elles se rabattent sur la friperie. Un commerce qui, durant les deux dernières décennies et à la faveur de la crise multisectorielle qui s’abat sur la Rd-Congo, ne cesse de prospérer. Ces vêtements usagés en provenance du vieux continent sont rassemblés et emballés dans des ballots et déversés en Afrique ou en Asie. Les Congolais en raffolent naturellement parce qu’en définitive, ils durent longtemps parce que de très bonne qualité au départ. Mais là où le bât blesse, c’est justement quand les dames et demoiselles congolaises vont sans scrupule, juqu’à se procurer des sous-vêtements usagés. Des soutiens-gorge, des caleçons, même des mèches usagées. Des vêtements intimes, cela dépasse tout entendement. Les Congolaises peuvent se tranquilliser. Les habits usagés qui se vendent dans des ballots sont sains et propres. En Europe, il existe des firmes qui collationnent les vêtements usagés, démodés ou simplement trop encombrants. Elles les acheminent dans des blanchisseries à grande capacité. Les vêtements sont bien nettoyés au détergent et désinfectants puis ils sont bien emballés. Aucune bestiole n’y pénètre même pas dans les entrepôts des pays tropicaux. La friperie en définitive ne fait de mal à aucune Congolaise. Elle ne porte aucun préjudice à sa dignité car nul ne peut imaginer que Mme X si bien vêtue est allée s’approvisionner à la galerie " Mongo ", appellation vulgaire collée aux vendeurs de friperie. Bien au contraire, ce sont des dames qui ont les deux pieds sur terre et qui pensent à s’habiller décemment mais à faible coût qui fréquentent la friperie. Là-bas, elles dénichent des vêtements de bonne qualité souvent rares et qui durent longtemps. Il n’y a, en plus, aucun risque d’infection. A tout point de vie, la friperie ne présente aucun inconvénient.

Fernand Mukaku Lalabi Muke


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