Bango nyonso banzungeli mosala ya bilanga, bakomi ba cultivateurs, baza lisusu ba diamantaires te.
Surtout ba oyo batanga kelasi te bakomi bato ya mawa. Ki patron esila bango, mawa! Mingi bakomi ba feticheurs, ba mosusu bakoma ba pasteurs mpe ba ''baba'', bakoma mandefu milayi!
Le déclin du diamant fait redécouvrir aux populations du Kasaï la nécessité de l’agriculture à laquelle elles retournentKinshasa, 24/03/2009 / Economie
Le repli de l’exploitation du diamant face à la chute des cours des matières premières consécutive à la crise financière mondiale pousse les populations du Kasaï en RDC à retourner à l’agriculture longtemps négligé pendant les années folles des pierres précieuses
Aliment de base des Kasaïens, le maïs voit son prix baisser sur le marché au Kasaï oriental. Cette baisse s’explique par la relance de la production locale à la suite des soubresauts de l’importation du Katanga voisin. Les autorités de la province du Kasaï oriental se félicitent des mesures qu’elles ont prises pour inciter les citadins à retourner à la terre.Le prix du maïs a sensiblement baissé en près de quatre mois.
Le « Meka », unité de mesure traditionnelle, environ 3 Kg, coûtait, en février, entre 550 et 600 Fc (moins d’un dollar), alors qu’en 2008, il fallait débourser 2.500 Fc (plus de quatre dollars) pour la même quantité. C’est l’importance de la production de maïs dans la région qui a fait chuter le prix. Un succès qui résulte des mesures prises par les autorités provinciales en vue d’inciter les habitants des - villes et retourner à la campagne, et à se consacrer à l’agriculture. Pour convaincre les populations, le gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji, a d’abord encouragé son entourage, ministres, députés provinciaux et membres de son cabinet à donner l’exemple. Dans ses différentes interventions, il ne cesse de les inciter à posséder chacun un champ. Un arrêté a été pris dans ce sens. Cette interpellation donne des résultats. A Tshiala, à 35 Km de Mbuji-Mayi, Léon Lukusa, responsable des plantations d’un député, explique qu’il « travaille pour le compte d’un député provincial qui a obtenu 15 ha et y a planté le maïs, le soja et les arachides. A l’heure actuelle, nous sommes en pleine récolte sur 7 ha de terre ». Et d’ajouter : « Le gouverneur a lui-même 600 ha et chaque membre du gouvernement provincial à un champ. Moi aussi, d’ailleurs ». Les nouveaux agriculteurs bénéficient du soutien matériel du PRESAR, un projet de réhabilitation du secteur agricole et rural financé par le gouvernement r-dcongolais et la Banque africaine de développement (BAD). C’est ce projet qui est chargé de la mise en oeuvre de l’arrêté du gouverneur. Quatre sites ont été choisis pour le lancement de cette initiative, explique le Dr Christian Kamuziku Seya, le coordonnateur provincial du PRESAR : Tshiala, Kalenda Kashila, Tshitolo et Mabaya. Alternative au diamantLes agriculteurs reçoivent des terres et des semences et bénéficient en outre de l’encadrement et de l’accompagnement des agronomes. D’autres reçoivent des animaux en guise d’appui au lancement d’une activité agricole. « Le PRESAR nous a dotés de 20 paires de boeufs qui ont été distribuées dans différents sites. Ici, nous en avons reçu trois », témoigne Didier Marcel Mpina Kabanga, le représentant de la coopérative COPROMAT, à Tshiala.La population et les églises ne sont pas restées indifférentes à cet engouement. José Kalala, agriculteur à Tshiala, raconte: « Nous avons tenté d’abord avec un hectare, afin de répondre au mot d’ordre du gouverneur, avant d’élargir ».
Même en dehors des sites retenus, l’initiative est accueillie avec enthousiasme.A Ngandajika, à plus de 90 Km à l’Est de Mbuji-Mayi, c’est la ruée vers la terre. Certains abandonnent leurs parcelles et maisons en ville pour aller dans les villages, comme Charles Kalonji, habitant un quartier périphérique. « Dans mon quartier, plusieurs maisons sont vides, leurs propriétaires sont allés cultiver. Certains enlèvent même les tôles des toits avant de partir », révèle-t-il. Jean-Pierre Tshimanga, 57 ans, rencontré à Tshiala, confirme. Je vivais à Mbuji-Mayi, maintenant je me suis installé ici. J’étais commerçant et les affaires n’étaient plus florissantes. J’ai donc opté pour le champ ».Le retour à la terre s’explique aussi par le repli du diamant comme source de revenu. « Dans un passé récent, les villageois pouvaient gagner de l’argent très rapidement en vendant du diamant, au lieu d’attendre trois mois pour une récolte, - explique Herman Kabangu, néo-agriculteur. Ils venaient faire leurs provisions en ville. Maintenant que le diamant n’est plus exploité, la population recommence à se tourner vers les travaux des champs. Le résultat est là, le prix du maïs a fortement baissé, étant donné l’offre sur le marché ». Denrée de première nécessité, le maïs est en effet à nouveau à la portée des consommateurs, qui s’en réjouissent. Une question reste cependant posée : ce retour à la terre sera-t-il durable? Pour cultiver un champ, il faut disposer de moyens financiers conséquents, comme l’explique José Kalala. « Pour un hectare, il faut investir au moins 750 dollars, dont près - de 200 pour le labour et 400 pour quatre sacs d’engrais chimiques », souligne-t-il. Qui va financer, lorsque le projet s’arrêtera ? Faute de réponse certaine, le conseiller Masala se veut optimiste : ne pense pas que les gens vont de nouveau abandonner l’agriculture.Des stratégies sont mises en place pour éviter le retour en arrière. L’agriculture sera mécanisée, le gouvernement provincial va se procurer des tracteurs afin de les mettre à la disposition de la population, à un prix dérisoire. Nous souhaitons également diminuer le prix des intrants agricoles pour les rendre accessibles aux populations ».
Les ex-diamantaires reduits en simples cultivateurs. Ah DV mawa!
L’intention est louable. Reste à la concrétiser...Regain de croissance de la culture maraîchère à KanangaAvec le développement de l’horticulture urbaine et périurbaine, les Kanangais ne connaissent plus la pénurie de légumes. Même en saison sèche, les marchés sont inondés de produits maraîchers variés. L’horticulture a changé la vie des producteurs et des consommateurs à Kananga, au Kasaï occidental. Personne ne s’en plaint. Tous les matins, Kananga, le chef-lieu du Kasaï occidental, vit au rythme des vendeuses de légumes qui prennent d’assaut les grandes artères de la ville ou les marchés du centre.Sur leur tête, des paniers de légumes de toutes sortes: amarantes, choux de Chine, choux pommés, feuilles de patate douce, haricots (niébés), manioc, gombo, oseille. En saison sèche comme en saison des pluies, la production est abondante. A la grande satisfaction des producteurs et des consommateurs, la culture maraîchère connaît un succès retentissant.La province s’est lancée depuis quelques années dans un vaste projet de développement de l’horticulture urbaine et périurbaine, avec l’appui technique d’organismes comme l’INADES Formation, le PRESAR (Projet de réhabilitation du secteur agricole rural), la FAO...« Avant, les légumes nous parvenaient des villages lointains, mais, aujourd’hui, nous produisons nous-mêmes dans les vallées qui entourent la ville. Les récoltes sont satisfaisantes, quelle que soit la saison. Les quantités produites permettent de maintenir un prix stable sur le marché. Et même les personnes les plus démunies sont assurées d’avoir de quoi manger », raconte Arlette Kapinga, vendeuse d’amarantes au marché Salongo, à Kananga II.Une activité rentableDu courage et beaucoup de volonté ont suffi pour transformer les rivières qui entourent Kananga en sites pour la réalisation de projets d’horticulture. Alphonsine Elameji, du quartier Bianky raconte : « Au lieu d’attendre le maigre salaire de mon mari, la culture maraîchère me procure le bonheur, comme le diamant pour le creuseur. Nos enfants ne meurent plus de faim ».Cultivateurs et revendeurs y trouvent leurs comptes, chacun à la hauteur de son investissement. Alphonsine cultive et revend. Pour 3.500 Fc d’investissement, elle exploite un bassin de légumes divers, gombo, salade, oseille, choux... Après la récolte, elle réalise un chiffre d’affaires de 7.000 à 8.000 FC, ce qui représente le double de son investissement.De son côté, Kabedi Bébé, un jeune homme de la paroisse Nganza Saint Martyr, vendait des cigarettes pour survivre. Aujourd’hui, grâce aux revenus que lui procure la production de légumes, il a pu s’offrir une grande maison en dur. C’est avec fierté qu’il parle de sa réussite: « Je suis dans la culture maraîchère depuis cinq ans ».En saison sèche ou pendant la saison des pluies, je cultive plusieurs sortes de légumes, ici à Kombwa. J’aime ce travail et grâce à mes revenus, j’ai pu me marier ». Les activités de maraîchage ont débuté avec la sensibilisation et la formation à la base dans les paroisses et dans les quartiers.Mulamba Raphaël, agriculteur, et Nkuna Zobena, technicien, font partie de ceux qui ont reçu un appui matériel de la FAO. Semences, houes, machettes, bêches et arrosoirs leur ont été fournis pour démarrer leurs activités dans la vallée de Nganza. Avec leur expérience, ils ont chacun contribué à lever le mythe de la pauvreté des sols kanangais en particulier, et kasaien en général, Raphaël Mulamba raconte :« Nous nous sommes organisés dans deux groupes de dix ménages et nous avons monté un projet de pisciculture au bord des rivières Nkombwa et Nganza. Les femmes s’occupent du volet horticulture et elles produisent divers légumes. Tous les producteurs ne sont pas organisés en groupements, certains préférant exploiter individuellement leurs parcelles de terre. Mais toutes les initiatives bénéficient du soutien des autorités locales ».L’horticulture urbaine et péniurbaine se développe rapidement dans la province grâce à la vulgarisation de nouvelles techniques et méthodes très simples et à la portée de tous. Le projet met à la disposition des horticulteurs des semences et des engrais verts comme le mukuna, Le niébé ou le titonia.Ignace Ndamamba, ingénieur et coordonnateur du projet, conseille l’utilisation la culture par rotation et l’utilisation des engrais verts qui contiennent de l’acide azotique, bonne pour l’agriculture. Certains producteurs sont pris en charge par des ONG qui leur assurent un encadrement sur toute la chaîne et la durée de la production, mais l’horticulture attire toutes les couches de la population.Alphonse Kalala et Monique Ngalula Kalonji, de Kananga, sont enthousiastes « Nous travaillons à la banque, mais l’expérience de champs est plus noble. Nous avons exploité 3 ha et pour l’année 2008, nous avons eu une bonne récolte de maïs et de haricots niébé ».(DN/Th/GW/Yes)