lundi 30 mars 2009

Ces pains sont vendus dans des chariots couverts de bâches au mépris de règles d’hygiènes

Yo oz'oloba kaka mpo na mapa! Biloko oyo nyonso ya kolia batekaka na zando nani akontrolak'ango? Kende kote ya ba nyama na ba mbisi okomono ndenge ba nzinzi baza! Tala ba papiers ya sak ya ciment, soki osombi mikate bitieli yo yango na kati...

Des pains impropres à la consommation vendus au marché central sous l'indifférence totale des autorités
Kinshasa, 27/03/2009 / Société
Des pains impropres à la consommation sont proposés à la vente au marché central, plus précisément au niveau du croisement des avenues Luambo Makiadi (Ex Bokasa) et Rwakadingi, sans que les autorités de la ville ne réagissent.

Ces pains sont vendus dans des chariots couverts de bâches au mépris de règles d’hygiènes. Une baguette revient à 50 Fc alors qu’elle devrait coûter plus soit 150 Fc. Les vendeurs justifient la baisse du prix par le fait que ce sont des pains qui ont des défauts de fabrication. En principe, ils ne devraient pas être proposés à la vente. Mais c’est sans compte avec la situation de misère généralisée de la population. En effet, dans cet environnement de crise internationale qui frappe durement les pays riches et amplifie les souffrances de la population de pays sous développés certains kinois ont trouvé le moyen de déjeuner à moindre frais pour se tirer d’affaire.

« Chaque matin, je me présente au croisement des avenues Bokasa et Rwakadingi où j’achète du pain « foutu », rapporte E. T. un kinois qui frise la trentaine. Cela lui permet d’économiser un peu de sou pour son transport de retour au cas où la journée serait improductive.

E. T. n’est pas le seul acheteur du pain « foutu » comme le désigne avec humour les Kinois. La vente de ces pains récolte un succès extraordinaire. Il suffit de se pointer sur le lieu aux heures de pointe, entre 6 h et 9 heures pour s’en rendre compte .De quoi donner de la matière aux reporters de télé réalités « Journal en Lingala Facile ». En fait le phénomène date d’avant la crise internationale et remonte à 5 ans, selon des témoins bien au courant de cette pratique.

Le succès de cette « affaire » tient de la précarité du pouvoir d’achat de l’ensemble de la population kinoise. Ainsi, l’on se montre moins exigent à la qualité du produit. Une façon de dire « quand on a pas ce qu’on aime manger, on mange ce qu’on a ».
Bien entendu, cela ne va pas sans conséquence sur la santé. Car ces pains proposés à la vente ont été en principe mis hors de circuit de la vente par les boulangers suite au défaut de fabrication. Des revendeurs en quête des profits faciles les récupèrent pour le revendre à vil prix.

(GM/MRod/Yes)

Rodrick Mulamba/MMC

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