jeudi 4 octobre 2007

la police appelée à sécuriser les offices KOL ne pouvant contenir cette foule de manifestant s'est servie des armes à feu

Kolwezi : La police tire sur des creuseurs en colère (MCN)

Jeudi aux environs de 11h00 dans le centre ville de Kolwezi, les mineurs venus manifester contre l'arrêt de travail imposer par la société minière Kamoto Operating Limited (KOL) - selon la compagnie, pour des raison de minages - se sont heurtés aux forces de l'ordre. Ces derniers ont été amenés à user de leurs armes sur les manifestants entraînant le décès d'un mineurs de suite de ses blessures.
Bien que les circonstances de ce drame ne soient pas encore totalement éclaircies, il semblerait, d'après nos informations, que la tension existant entre la société KOL partenaire de la Gécamines dans les concessions de T-17 à Musonoi et les mineurs qui travaillent sur ce site n'avait cesser de se détériorer depuis que la compagnie KOL avait pris la décision de restreindre (en vue de les stopper) les activités des creuseurs dans ses installations.
Les mineurs accusant la Garde Industrielle (GI) de la Gécamines chargée de la surveillance des sites de la Gécamines à Kolwezi d'harcèlement contre leurs outils de travail et d'abus d'autorité; la GI de son côté se plaignant de l'accroissement du nombre de cas de vols d'hétérogenite par les mineurs.
C'est ainsi que l'information d'interruption de travail des mineurs publiée jeudi matin par KOL en vue d'un minage fut interprétée par les mineurs comme une ruse pour les faire déguerpir une bonne fois pour toutes de T-17. Voulant protester contre cette décision, les mineurs en nombre avaient décidé de se rendre au bureau de KOL situé sur l'avenue Kasa-Vubu au centre ville.
Hélas, la police appelée à sécuriser les offices KOL ne pouvant contenir cette foule de manifestant s'est servie des armes à feu, blessant 3 creuseurs dont un succombera quelques heures plus tard des suites de ses blessures. A la question de savoir pourquoi n'ont-ils pas fait office de gaz lacrymogène, d'autant qu'il y avait tout autour de la ville beaucoup de curieux n'ayant rien avoir avec ces événements, un élément nous avouera qu'il n'en avait plus, d'autant qu'il venait de s'en servir une semaine plus tôt contre la foule qui voulait lyncher des bandits armés : " Telle est la pauvre situation de la police " nous dira cet agent.
Entre-temps la situation n'a cessé de se dégrader, les creuseurs en colère pour venger les leurs, tombés sous des balles, se sont pris à la maison du Commandant de la GI Kamulete qu'ils tenaient responsable de ces actes. La maison fut ainsi incendiée. Les esprit surchauffés bloquèrent ensuite toutes les artères principales du centre ville jusqu'au soir ou la situation bien que tendue reprenait son cours normale.
A quand une action concrète des autorités tant locales que provinciales, ainsi que des sociétés minières de Kolwezi et des associations des mineurs pour enfin parvenir à mettre en œuvre une solution au problème de délocalisation et relocalisation de ces mineurs. Depuis le départ du Groupe Bazano des installations Gécamines et le désir des nouveaux partenaires de la Gécamines de faire cesser le hands-picking, beaucoup de promesses ont été faites mais jusque là aucun acte concret n'a été posé. Combien de morts et d'actes de violence faudrait-il encore (au risque de faire fuir les investisseurs) avant de parvenir à une solution négociée et concrète ?

Maison du Commandant de la GI Kamulete en feu

Barrière sur une artère

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