lundi 22 octobre 2007

Sans lion, ni éléphant, ni hippopotame, ni girafe, encore moins d’ours, cette réserve artificielle d’animaux n’a pour occupants actuels que deux léopa

Bato ya solo baza na biloko ya kolia te kaka ba nyama nde bakozua yango? Musunyi oyobapesaka basali mpo boliesaka ba Leopards bango moko badegrenaka yango bamemi yango na ndako mpo na koleyisa bana.

Animaux endemiques en Reublique Democratique du Congo

Zoo de Kinshasa : Des animaux affamés derrière un complexe commercial
(Tshieke Bukasa)

Autrefois un des fleurons de la capitale, le Jardin zoologique de Kinshasa est à ce jour un sinistre lieu qui fait énormément pitié à ceux qui l’ont connu pendant ses heures de gloire. En effet, les passants occasionnels et quelques rares visiteurs qui fréquentent encore ce site constatent que « le zoo de Kinshasa » n’existe plus que de nom.
Sans lion, ni éléphant, ni hippopotame, ni girafe, encore moins d’ours, cette réserve artificielle d’animaux n’a pour occupants actuels que deux léopards, une horde de singes, quelques vieux crocodiles et serpents, et une peuplade hétérogène d’animaux domestiques ou sauvages (oiseaux, poules, coqs, pigeons, lézards, etc.)

Et pourtant, il y a 20 ans, de nombreux visiteurs savouraient la présence des résidents de ce jardin. Excellent lieu de détente pour les petits enfants de l’époque, le zoo attirait de nombreuses personnes à travers des excursions et visites guidées qui y étaient régulièrement organisées. Malheureusement, c’est le contraire qui se vit maintenant : pas d’engouement de visiteurs, hormis des personnes qui prennent le raccourci pour traverser en direction ou en provenance de l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa.

Espace didactique sacrifié, enseignement au rabais

Les éducateurs sont tous d’avis que l’enseignement des sciences naturelles doit être accompagné des démonstrations et illustrations afin de permettre aux apprenants d’avoir des idées claires sur les espèces animales et végétales. Pour le cas précis du cours de zoologie enseigné en 2ème année du secondaire et tant des leçons consacrées à l’étude du milieu dispensées dans le secteur primaire, le Jardin zoologique de Kinshasa devrait servir d’espace didactique approprié permettant aux enfants de lier la théorie aux réalités du terrain. Cependant, en lieu et place de sanctuaire des animaux, il s’est érigé un complexe commercial avec magasins et buvettes n’ayant aucun rapport avec le monde animal.
Le zoo devrait pourtant servir de complément aux leçons de sciences naturelles et de zoologie, de manière à aider les enfants kinois de différencier les ovipares des vivipares, les herbivores des carnassiers, les ruminants des non ruminants, etc. Les élèves se contentent à ce jour des leçons magistrales sans possibilité de voir ne serait ce qu’une fois tout ce qui est longuement enseigné durant l’année scolaire en matière d’ animaux. Threat Displays
Pour nombre de petits, les animaux comme le lion, le léopard, l’éléphant, le tigre, l’ours, l’hippopotame, le python apparaissent comme des êtres de légende, à l’image des dinausores et mammouths des temps anciens. Ils contemplent sur les écrans de télévision et dans les pages des livres alors que leurs pères et mères pouvaient les voir de visu, à moins d’un mètre, dans les cages du zoo de Kinshasa.

Des animaux traumatisés, vieillots et affamés

Les rares visiteurs de ce lieu témoignent du traumatisme dans lequel vivent les animaux. En effet, dans un environnement vicié, caractérisé par une puanteur insupportable, les bêtes en cage endurent également la famine au quotidien. Les rares fois où ils sont approvisionnés, c’est avec une nourriture soit avariée, soit maigre en quantité. A ce sujet, des témoins affirment qu’il y a quelques semaines, des crocodiles ont même refusé de manger un stock de viande leur jeté dans la marre pour la bonne et simple raison qu’elle puait à mille lieux.
Et pourtant, c’est à leur détriment que le site est cédé aux différents commerçants tant nationaux qu’étrangers, dans des circonstances encore obscures. Il y a lieu de se poser quelques interrogations sur la nature des contrats ayant permis l’occupation du site du jardin zoologique, sur la valeur exacte de ces opérations, sur le montant rétrocédé au jardin, les personnes qui le gèrent pendant que les animaux rescapés des années de disette continuent de broyer du noir.

1 commentaire:

Unknown a dit…

très belle musique