lundi 1 octobre 2007

Les tombes sont transformées en étals où sont vendues différentes denrées alimentaires

Biso nyonso toza na bandeko ebele oyo bakundami na cimetiere oyo, toza kosepela ata moke te na komono makambo eza kosalema kuna.

Nécessité de clôturer les anciens cimetières de Kinshasa

Par DIOSSO OLIVIER

La profanation des cimetières dans la capitale congolaise se vit au quotidien. La plupart des Kinois ne font preuve d’aucun respect dû au «pays des morts». Ce qui est contraire à nos us et coutumes. Les cimetières sont devenus des lieux de débauche, de négoce et sont souvent envahis par des jeunes désoeuvrés consommateurs de chanvre et autres drogues. Au cimetière de Kintambo, par exemple, les tombes sont transformées en étals où sont vendues différentes denrées alimentaires. Légumes, manioc et autres tubercules ainsi que la farine de maïs sont proposés à la vente. Les acheteurs ne manquent pas. Les vendeurs, assis sur les tombes d’à côté, se croient dans un marché. Souvent accompagnés d’enfants, ceux-ci choisissent les tombes pour se soulager. Plus loin, c’est un groupe de fumeurs de chanvre que l’on aperçoit. Sans être inquiétés et sans se soucier le moins du monde du respect à observer dans ce lieu, ils fument en fredonnant à tue-tête des airs musicaux des orchestres de la place. C’est surtout pour débiter des propos obscènes. Parmi eux figurent parfois des jeunes filles d’une dizaine d’années ayant abandonné les études. A noter également que ce cimetière, déjà désaffecté depuis de nombreuses années par l’autorité urbaine, continue à recevoir des morts avec la complicité, sans nul doute, des agents de l’Etat y affectés.

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