UN MEDECIN MOLESTE PAR UNE FAMILLE
Bandeko botika kosala ba munganga makambo ya motindo wana! Yebaka ke médecin congolais aza ko se debrouiller mpo na kosalisa ba ndeko naye na ba conditions oyo bino moko boyebi. Soki likama epkeyi bopesa ye foti te.
MEV
Commune de Lemba
Un médecin molesté après la décès d’un nourrisson
Par Le Potentiel
Ayant pour mission la sauvegarde des vies humaines, les médecins congolais sont souvent confrontés à de dures réalités dans l’exercice de leurs fonctions. Bien que liés par le secret médical, ces médecins se retrouvent, parfois victimes de l’incompréhension des membres de famille des patients. C’est le cas de ce qui s’est passé, le week-end dernier, dans un centre de santé situé dans la commune de Lemba.
Acheminé d’urgence pour recevoir des soins, un nourrisson a été accueilli par le médecin pédiatre trouvé sur le lieu. Après diagnostic, ce pédiatre, qui a constaté une forte fièvre chez le bébé, a demandé à une infirmière d’administrer un produit, afin de maîtriser la situation.
Entre-temps, le médecin a poursuivi la consultation des autres malades. Une façon aussi de laisser agir le médicament, avant de transférer l’enfant dans un hôpital plus spécialisé.
Mais, les choses n’ont pas évolué comme l’a souhaité le médecin. Alors qu’il poursuivait la consultation des autres patients, il a été interpellé par son infirmière. Fidèle à son serment, le médecin, toutes affaires cessantes, s’est rendu au chevet du nourrisson. Au même moment, les membres de la famille du nourrisson ont vidé la salle sur demande du médecin.
Hélas ! C’est le pire qui est arrivé, le bébé a rendu l’âme. Informée, la famille n’est pas passée par quatre chemins. Comme le père de l’enfant qui venait de succomber est un homme en uniforme, c’est la loi du plus fort qui a été appliquée. Avant d’être acheminé dans un sous-commissariat de police comme un vulgaire malfrat, le médecin a été copieusement battu.
Cette situation n’a pas laissé indifférents les membres de sa corporation. Informée, une délégation des médecins des Cliniques universitaires de Kinshasa s’est dépêchée sur le lieu carcéral, le lundi 17 août 2009. Ces disciples d’Hippocrate auraient obtenu la libération de leur confrère.
Pour eux, il n’est pas admissible qu’un médecin soit traité de la sorte par les proches d’un patient, même décédé.
La grande question qu’il faut se poser est: le nourrisson a-t-il été acheminé au moment opportun dans ce centre de santé ? En plus, même si cela est le cas, les familles ne peuvent pas s’en prendre au médecin traitant après la mort de leur proche.
Seule la justice peut établir les responsabilité s lorsqu’il s’agit d’une mort suspecte.
YVES K.
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