mercredi 9 septembre 2009

Un malade mental pris pour un sorcier


Toza kokende wapi? Violence eleki! Liboma eza maladi lokola ba maladi nyonso, Au lieu ya kosalisa bango bakomi koboma bango pambapamba. Vie ya moto eza na valeur lisusu na mbok'oyo te.

MEV

C’est qu’en dépit de la prolifération des églises et autres assemblées de prières, l’amour d’un plus grand nombre s’est refroidi considérablement.En justifiant des défauts innés ou des infortunes de quelques-uns parmi la population par l’envoûtement ou la sorcellerie, des prédicateurs Kinois ont ouvert la brèche dans les rapports humains, qu’eux-mêmes ne sauront colmater du jour au lendemain.Loin d’enseigner amour et pardon selon l’entendement du Christ le Messie, ces prédicateurs ont instauré dans les rues de Kinshasa, un climat de méfiance et de suspicion mutuelles, faute de discernement d’un plus grand nombre. Ainsi, indigents et malades mentaux présentant une apparence méprisable, sont vite victimes de présomption fâcheuse et destinés parfois à la sentence de la rue, incontrôlée lâche et peureuse. Car la peur de l’inconnu a su gagné du terrain que même le chat solitaire de nuit , le cancrelat ou la souris sont présumés envoûteurs.
Selon les témoignages d’un de ses oncles maternels qui a eu un entretien avec la presse, le corps du pauvre aurait été traîné dans la rivière N’djili en amont, car des bourreaux tenaient coût que coûte à dissimuler d’éventuelles traces.
Dans la commune de Matete, la famille Bazeka ne se remettra pas sitôt de son angoisse, après la mort par noyade forcé de son petit fils Dadi Bazeka. A neuf ans, celui-ci était un malade mental. Sur le plan de la manifestation extérieur de sa maladie, il était un mal parlant, monologué outré allant jusqu’à rire aux éclats en étant seul. Il confondait parfois des passants aux gens de sa maison et avait la manie de suivre d’éventuels inconnus jusqu’à de longue distance de la maison.
Plus d’une fois, il avait été repéré par un voisin loin de l’adresse familiale et quiconque l’ayant trouvé dans ces circonstances a aidé généreusement à le ramener auprès des siens. Mais il est arrivé, providence, qu’une dernière fois, le pauvre s’est retrouvé aux frontières communes des quartiers Bikanga (commune de Kisenso) et les 8 et 9 (N’djili), le long de la rivière N’djili. Les dernières nouvelles indiquent que des inconnus traînant dans les étendus de maraîchage auraient aperçu le petit. Ils ont crié au sorcier, car non habitués à ce mal parlant.En fin de compte, comme il n’y avait personne de sensé sur les lieux pour conscientiser la foule, des jets de pierre ont ciblé le maigre corps du petit qui n’avait pas plus de 10 ans d’âge. Selon les témoignages d’un de ses oncles maternels qui a eu un entretien avec la presse, le corps du pauvre aurait été traîné dans la rivière N’djili en amont, car des bourreaux tenaient coût que coûte à dissimuler d’éventuelles traces.La victime était orphelin de mère et se contenait de la garde de sa grand-mère maternelle, elle-même veuve. Ses oncles maternels regroupés dans la parcelle familiale vivent généralement du petit commerce, dans plus d’un marché de Kinshasa. En effet, les quartiers Kinshasa de la populace connaissent une situation aussi paradoxale qu’inquiétante. .(GM/Milor/Yes)L’Avenir

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