L'essai a été concluant. Le projectile a atteint 1 500 mètres d'altitude en 35 secondes. C'est le résultat du lancement expérimental de la fusée '' Troposphère 2 '' Msk 01, d'une impulsion de 1987, 2 N-s pour une masse de 15,465 kg et un diamètre de 5 cm, une phase expérimentale du premier programme spatial congolais dénommé ''Troposphère'', réalisée mardi 10 juillet à Menkao, dans la banlieue est de Kinshasa.
Vision d'avenir
Basée sur des mêmes principes et normes mondiaux dans le domaine de la fabrication des fusées, la firme Développement touts à Azimuts (DTA), qui a réussi l'exploit, travaille dans plusieurs domaines tels que, mine, transport et communication, industrie, importation et exportation, commerce générale…
Le lanceur est une fabrication à 100 % congolaise, conçue par Jean-Patrice Keka Ohemba Okese, ancien chercheur associé à l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA), diplômé en Sciences commerciales. Il est actuellement Administrateur-gérant de DTA, qui a son siège à Lubumbashi. ''
Certes le chemin est encore long mais l'essentiel est que la RDC vient de franchir son premier pas dans le monde spatial '', a déclaré Jean-Patrice Keka Ohemba Okese. ''
Ce projet va beaucoup contribuer au développement du pays, en créant au bénéfice de Congolais des emplois, la production des matières chimiques comme le chlore, le potassium, le chaux, l'eau de javel…importés. Il aidera aussi à tracer la cartographie des zones minières, agricoles par satellite'', a indiqué le concepteur.
A base des matières locales
Pour y parvenir le concepteur et son équipe de 17 chercheurs, se sont servi des matières locales nécessaires pour la fabrication de l'engin parmi lesquelles le sel de cuisine. ''
Nous ne sommes pas allés loin pour avoir les différentes matières premières, tout à été retrouvé au Congo. D'ailleurs, c'est seule la camera qui nous a coûté cher '', a-t-il fait remarqué. ''
Je profite de cette occasion pour demander aux autorités de notre pays, de nous confier une rivière salée que nous avons découverte au Katanga d'où nous obtiendrons du sel pour la réalisation de notre projet '', a demandé Keka Ohemba Okese.
Douze mois ont suffi pour mettre en œuvre le premier programme spatial de la DTA qui va se dérouler en deux phases. La phase actuelle dite d'''acquisition'' a été réalisée lors des six premiers mois. Les six autres mois seront consacrés à la seconde phase dénommé phase de ''maîtrise''. Des lancements interviendront tous les trois mois, a affirmé le chef du projet.
Cette aventure spatiale avait été essayée en vain par l'entreprise allemande OTRAG vers les années 1970 au nord du Katanga, sous le maréchal Mobutu. L'échec de la phase expérimentale, des considérations géopolitiques ainsi que des susceptibilités dues peut-être aux tentations hégémoniques de l'Allemagne avait découragé la poursuite du projet. Aujourd'hui, avec l'expertise locale, c'est chose faite. Il lui faut du soutien et de la protection.
Munor Kabondo
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire