mercredi 25 juillet 2007

Sans nous, beaucoup de cadres d’entreprises iraient, mal chaussés au travail. Parce que non seulement nous cirons les chaussures, mais nous les réparo

Baza na raisons, mingi baza ba pères de famille, babanda mosala wana bana mike, babali, baboti bana kaka na mosal'ango. Sinon te bayebi mosala na bango.

Les cireurs des chaussures veulent se regrouper en association
(D-I.K)

«Nous voulons bien nous organiser en association ». Propos d’un cireur de chaussures que Le Phare a approché et qui a déclaré inscrire son initiative dans le cadre de la campagne de « changement des mentalités».Comme les avocats, les journalistes, « nous aussi, nous offrons un service à notre pays », a dit Guy K, cireur, la quarantaine, qui a plaidé pour la reconnaissance de leur association auprès du ministère de l’Industrie, Petites, moyennes entreprises et Artisanat.

«Sans nous, beaucoup de cadres d’entreprises iraient, mal chaussés au travail. Parce que non seulement nous cirons les chaussures, mais nous les réparons également », a déclaré pour sa part, Jerry E, muni d’un projet d’association qu’il entend soumettre à ses collègues pour d’éventuels amendement avant son dépôt au service de l’Etat compétent. Huit sur dix cireurs que Le Phare a pu aborder se sont dit informés de l’initiative et ont promis de l’appuyer. Deux, cependant, ont loué la proposition mais tiennent à s’assurer que leurs préoccupations seront réellement prises en compte et ils en seront les réels bénéficiaires. Certains responsables d’entreprises nous fixent même des rendez-vous dans leurs bureaux pour pouvoir dépoussiérer leurs chaussures et ils payent, en contrepartie, le service », a révélé Kabeya, fier d’un travail qui lui permet, dit-il, de nourrir sa femme et ses enfants. Le changement des mentalités, c’est également financer nos initiatives par des micro-crédits, a plaidé, de son côté, William Ngoy, pour qui, seul un encadrement efficient et efficace de l’activité par l’Etat pourrait être bénéfique à l’ensemble de cireurs. « Pourquoi n’a-t-on pas dans nos rangs les « cireuses », c’est parce qu’on estime que c’est un travail moins revalorisé alors que nous avons de plus en plus de taxiwomen et des femmes « receveurs », s’est interrogé Kazadi, un cireur ambulant croisé derrière l’ex-Sozacom, aux pieds d’un client.
A défaut de nous adresser à l’Etat, des entreprises commerciales peuvent nous donner les outils de travail et nous habiller aux couleurs de leurs produits et services, a proposé, pour sa part, « Appo », un infirme, appuyé sur ses béquilles. Dans l’ensemble, l’échantillon de cireurs interrogés, démontre que l’initiative de se regrouper en association est un pas vers une insertion ordonnée et efficace au sein de la communauté.

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