Mercredi, 25/07/2007 Vital Kamerhe frappe : l'émission Forum sur l'Actualité suspendue Après des années de combat pour que la Rdc retrouve ses droits à la libre expression, après, surtout, que des millions de compatriotes aient sacrifié leur vie pour cet objectif, voilà que contre toute attente, Vital Kamerhe décide de passer tout ça au compte des pertes et profits. On revient à la case départ. La pensée unique refuse de mourir. Et Kamerhe en fait son combat du moment.En effet, aucune émission sur les chaînes publiques ne peut être diffusée si elle s'autorise à parler de Kamerhe autrement qu'en bien. Des critiques formulées sur ses idées, même à dose homéopathique, ne sont pas acceptées par le tout puissant président de l'Assemblée nationale qui vient, fort de son pouvoir, d'ordonner à l'ADG de la Rtnc de suspendre la diffusion de l'émission Forum sur l'actualité. Au seul motif que dans cette émission, des analystes indépendants ont osé faire des commentaires sur la sortie, pourtant troublante, de Kamerhe dans Jeune Afrique. Tout en reconnaissant que cette sortie était entachée de quelques dérapages qu'il ne regrette pas- en homme plus que courageux, Kamerhe dit : j'assume. Et il a en plus ce courage singulier d'ajouter dans la presse locale que le portrait que Jeune Afrique fait de lui est vrai. Qu'à cela ne tienne, en pleine session de l'Assemblée nationale, Kamerhe a dit, et tout le monde l'a entendu : j'ai beaucoup de moyens pour supprimer un programme de la télévision. C'est chose faite aujourd'hui. Kamerhe ne tolère pas que l'on commente ce qu'il dit. Pour ne l'avoir pas compris à temps, le Forum sur l'Actualité est frappé et son réalisateur interpellé. La démocratie vient de prendre là un coup sérieux. Après 1990, même Mobutu n'aurait pas osé faire ça. On peut, par des agissements pareils, qui sont le fait des hommes qui trônent au sommet de l'Etat, comprendre sans peine pourquoi des personnalités annoncées chez nous décommandent à la toute dernière minute leur visite en Rdc. Notamment le président français, Nicolas Sarkozy, ne vient plus. Condeleezza Rice, non plus. C'est vrai donc comme il le dit lui-même : " Kamerhe est bétonné " pour mieux asphyxier nos libertés fondamentales. La démocratie est désormais mise au pas. Mais le Congolais ne se laissera pas dépouillé de ses droits par la seule volonté de Kamerhe. Si puissant soit-il. C'est maintenant une nouvelle page qui s'ouvre devant nous : empêcher quiconque de nous interdire d'exercer librement et publiquement nos droits. Kamerhe ne peut pas gagner contre toute la nation. Il est au moins prévenu. ? Ntumba Mvemba |
jeudi 26 juillet 2007
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