mardi 13 mars 2007

Bandundu: LA POPULATION REVOLTEE

Bandundu: LA POPULATION REVOLTEE
Ba Angolais babotoli biso mboka! Kabila aza wapi? Bino nyonso bovandi nye! Population e decider ko se libérer, nayebi que ekozala matata, le sang va couler. Ya biso armée kaka komonela population! Babomibomi ba membres ya Bundu dia Kongo na ba roquettes, lelo roquette ekeyi wapi? Kinshasa mobimba baza kokamua likamb'oyo. Etikali moke ba Angolais bamema ngambo lokola ba Rwandais, kala mingi te.
MEV
Dans l'Ituri, les armes continuent à circuler et les populations vivent toujours sous la menace des milices.(Photo : AFP)
La population est chassée par les Angolais
L’occupation signalée de treize localités congolaises dans le territoire de Kahemba au Bandundu par des soldats angolais commence à exaspérer les populations de toute cette province indignée par le fait accompli de ladite occupation. Le drapeau angolais flotte toujours à la source de la rivière Kakamba. L’armée angolaise occupe en fait une bande de terre de 10 kilomètres à l’intérieur du territoire congolais. C’est ce qu’indiquent des sour­ces locales dans cette partie de la RDC. Du côté angolais, le gou­verneur de la province Lunda Norte affirme que ce territoire est angolais.

D’après les sources, l’An­gola ne serait pas à sa pre­mière tentative d’occupation de cette partie du territoire congolais. Un document da­tant du 9 juillet 1956 fait état d’incidents relatifs à la délimi­tation de la frontière entre les deux pays à cet endroit.

Le commissaire du district du Kwango de l’époque, M. Carels, avait informé son su­périeur hiérarchique, le gouverneur de la province de Léopoldville, de ces incidents. Il indiquait, à l’époque, que la frontière entre les deux pays se situait dans la région com­prise entre les rivières Loange et Lushiko sur le 7ème parallèle sud, selon un accord entre les colons belges et portugais. Cette frontière est matériali­sée aujourd’hui par les bornes 20, 21, 22 et 23. Bornes qu’ignore la partie angolaise.

A la source de la rivière Kakamba en territoire congolais, où est situé le point de commandement de l’armée angolaise, existe un poteau minier placé par des prospecteurs miniers en 1972. Ce poteau signale la présence des richesses minières de cette ri­vière, a indiqué une source. Alors, la partie angolaise ten­terait de transformer actuelle­ment ce poteau en une borne de délimitation frontalière.

Par ailleurs, l’infiltration an­golaise serait effective à d’autres endroits plus éloi­gnés, selon des sources locales à Kahemba. Pendant ce temps, un mouvement des populations non contentes de l’occupation, est constaté dans la région.

(Yes)

Radiookapi.net/Forum des As
L’occupation de Kahemba par l’Angola confirmée
(Dominique Mukenza)


Après la descente sur le terrain à partir de Dundo (chef-lieu de la province de Lunda Norte, Angola), dans le cadre de la commission mixte RDC-Angola pour vérifier les allégations de l’incursion de l’armée angolaise sur le sol congolais, les députés du Kwango ont fait le constat suivant en six points :
Primo : 11 villages du territoire de Kahemba (Shakadiata, Shahono, Shahingi, Kabengele, Shamufuka, Kambangunzi, Tshakala, Shayimbwanda, Shahidi, Kalumbandi et Shashindingi) sont occupés ;
Secundo : des éléments lourdement armés de la police angolaise y sont présents avec des matériels militaires de transmission autour des bivouacs militaires à côté d’une borne datée de 1972 ;
Tertio : une piste d’atterrissage pour hélicoptères y a été aménagée et le drapeau angolais est hissé ;
Quarto : le terrain en lui-même offre le spectacle d’avoir été le théâtre d’intenses activités et de grands travaux de déblayage récents ;
Quinto : les occupants des villages sus-évoqués ont été déplacés de force pour être repoussés davantage à l’intérieur du territoire congolais, abandonnant derrière eux leurs biens et en s’exposant à la famine, à des maladies diverses, à la déperdition scolaire et à toutes sortes de calamités dans la brousse ou la forêt;
Sexto : des hommes et des femmes déplacés de leurs villages sont sortis de la brousse pour se confier à la mission conjointe et ont déclaré ce qui suit :

Ils sont et ont été de tous les temps des Congolais et la portion du territoire où sont implantés leurs villages d’où ils ont été déplacés de force est également congolaise. La borne observée sur le site était implantée seulement en 1972 par un géologue américain dans le seul but des recherches minières.
Et enfin, toutes les informations ont été corroborées par les services publics congolais sur le terrain dont le commandant local de la police et le chef de poste d’encadrement administratif qui, comme les autres habitants ont été déplacés et errent dans la brousse.
Signalons que ces informations sont contenues dans la déclaration intitulée « déclaration politique relative à l’invasion et à l’occupation d’une portion de la RDC dans le territoire de Kahemba, district de Kwango, province du Bandundu » que les députés du Kwango ont lu ce samedi devant la presse, après qu’ils l’aient déposée au bureau de l’Assemblée nationale.

Le flou demeure !

Cette situation suscite des questions sur les origines, motivations et objectifs à atteindre par les auteurs. Beaucoup de Congolais et d’autres personnes s’intéressant à notre pays ont constaté que depuis le début de l’affaire, le 29 janvier 2007, lorsque des militaires angolais ont fait incursion sur une portion du territoire de Kahemba, le gouvernement congolais a donné l’impression de ne pas vouloir s’engager. C’est suite à la pression populaire relayée par les médias qu’il a dû se manifester sans trop prendre l’affaire au sérieux.
En outre, jusqu’à ce jour, aucun gouvernement (congolais ou angolais) n’a fourni d’explication sur ce qui s’est réellement passé autour de cette affaire d’occupation qui vient de se confirmer grâce au rapport d’une enquête menée par les députés du Kwango. Qu’est-ce qui garantit que le lendemain ça ne sera pas le tour de Tshikapa, Luiza, Kasongo Lunda, Dilolo, Songololo ?
La même préoccupation l’est autant pour les autres voisins de la Rdc qui pourraient aussi être tentés par le virus d’occupation d’une portion du territoire national pour des raisons inavouées. Car, la Rdc offre actuellement l’image d’un pays ( chaque voisin peut y entrer et faire tout ce qu’il veut, sans la moindre représaille ni riposte de la part de ses dirigeants.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets

Au-delà de cette triste réalité, l’opinion remarque que tous les pays ayant soutenu militairement notre pays en situation de guerre ou de trouble ont tendance à revenir une fois la paix rétablie. C’était le cas avec le Rwanda, l’Ouganda et dans une moindre mesure le Burundi en 1998, lesquels avaient après qu’ils aient soutenu les forces de l’AFDL de Laurent Désiré Kabila pour le renversement du régime du maréchal Mobutu. Une année avait suffi pour que ces paysréinvestissent la RDC, sous prétexte de factures de guerre impayées.
La question vaut la peine d’être posée dans la mesure où les Congolais ne comprennent plus que malgré les discours des dirigeants, le pays et son peuple paraissent comme des orphelins n’ayant aucun moyen de défense face à l’ennemi.
En tout cas, le gouvernement doit apporter la preuve qu’on n’est pas en face d’un autre accord secret qui a comme particularité que des pays qui ont aidé ou soutenu militairement la Rdc hier, reviennent dans le but de prendre leur part « du butin » de la guerre.
Pourtant, lorsque le général L. Nkunda avait occupé pendant une semaine la ville de Bukavu, le gouvernement avait organisé des marches de protestations. Les médias avaient été pris d’assaut par des acteurs politiques pour réclamer des actions punitives contre le Rwanda accusé d’être derrière cette invasion. Aujourd’hui, rien de tout cela. Comme pour dire que les Congolais auraient accepté le fait accompli ou, plus grave, auraient donné leur feu vert au démembrement du pays.


Déclaration politique relative à l’invasion et l’occupation d’une portion de la RDC dans le territoire de Kahemba, district du Kwango, province de Bandundu

Drapeau du CongoMouvement
Invasion du Congo par l’Angola :
La confirmation
Déclaration politique relative à l’invasion et à l’occupation d’une portion de la RDC dans le territoire de Kahemba, district de Kwango, province du Bandundu
Nous, Députés Nationaux, originaires du District du Kwango, rappelons à l’attention de l’Opinion Nationale et Internationale que depuis le début du mois de février de cette année, des Informations persistantes font état de la présence sur le sol congolais des personnes, lourdement armées, en provenance de la République sœur d’Angola.
En effet, depuis le 29 janvier 2007, ces personnes ont envahi et occupé une portion du territoire congolais, plus précisément onze villages du territoire de Kahemba, dans le District du Kwango, Province de Bandundu et cela au mépris des lois, us et coutumes internationales, sans respect de la personne humaine ainsi que des principes de bon voisinage et de fraternité qui existent entre nos deux pays !
Cette triste et révoltante occupation des villages de Kahemba est d’autant plus surprenante que la République sœur d’Angola œuvre inlassablement pour le rétablissement de la paix et de la sécurité en RDC et qu’à ce moment crucial, notre pays a franchement besoin de la coopération des pays voisins pour asseoir sa démocratie naissante.
Pour vérifier la réalité de ces faits, quatre députés nationaux originaires du District du Kwango ont fait partie d’une mission conjointe avec le Gouvernement. Cette mission est allée à Dundo, chef-lieu de la province de Lunda Norte en Angola pour s’enquérir de cette situation et s’est ensuite rendue dans le territoire de Kahemba sur le site concerné par les événements.
Au terme de cette mission, les députés concernés, après en avoir fait rapport à la hiérarchie parlementaire, ont rapporté six éléments d’informations ci-après à même d’édifier notre population et de l’assurer de l’attention que portent sur elle, les institutions de la République.
- Premier élément : les villages occupés sont Shakadiata ; Shahono ; Shahingi ; Kabengele ; Shamufuka ; Kambangunzi ; Tshakala ; Shayimbwanda ; Shahidi ; Kalumbandi et Shashindingi.
- Deuxième élément : des éléments lourdement armés de la police angolaise y sont présents avec des matériels militaires de transmission autour des bivouacs militaires également à côté d’une borne datée de 1972 ;
- Troisième élément : une piste d’atterrissage pour hélicoptères y est aménagée et le drapeau angolais est hissé ;
- Quatrième élément : Le terrain en lui-même offre le spectacle d’avoir été le théâtre d’intenses activités et de grands travaux de déblayage récents ;
- Cinquième élément : Les occupants des villages susévoqués ont été déplacés de force pour être repoussés davantage à l’intérieur du territoire congolais, abandonnant derrière eux leurs biens et en s’exposant à la famine, à des maladies diverses, à la déperdition scolaire et à toutes sortes de calamités dans la brousse ou la forêt où ils vivent apeurés ;
- Sixième élément : Des hommes et des femmes déplacés de leurs villages sont sorties de brousse pour se confier à la mission conjointe et ont déclaré :
a) ils sont et ont été de tous les temps des Congolais et la portion du territoire où sont implantés leurs villages d’où ils ont été déplacés de force, est également Congolaise ;
b) La borne observée sur le site était implantée seulement en 1972 par un géologue américain dans le seul but des recherches minières.
c) Toutes ces informations ont été corroborées par les services publics congolais sur terrain dont le Commandant local de la police et le Chef de poste d’encadrement administratif qui, comme les autres habitants ont été déplacés et errent dans la brousse.
Face à cette situation déplorable, nous, députés nationaux originaires du District du Kwango, conscients de notre devoir d’élus et de défenseurs d’intérêts des populations, forts de l’Article 1er de notre Constitution qui dispose que « la République Démocratique du Congo est, dans ses frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et Indivisible. .. »
- Primo : dénonçons et condamnons cette occupation des villages de Kahemba et le déplacement des populations au sein de leur pays, les obligeant à vivre dans des conditions infrahumaines ;

- Secundo : exigeons du Gouvernement congolais : premièrement, de prendre, sans délai, toutes les mesures que requiert la situation en vue de libérer cette portion du territoire national et d’éviter la récidive de pareille situation ; deuxièmement, d’arrêter toute tentative d’exploitation illégale des ressources naturelles du Kwango, donc de la République Démocratique du Congo ;

- Tertio : sollicitons de la Communauté nationale et internationale : a) à se mobiliser en conséquence pour assister les populations déplacées en vue de leur prise en charge et b) d’œuvrer pour l’intangibilité des frontières fixées en 1885 à la Conférence de Berlin et le retour des populations dans leurs villages respectifs ;

- Quarto : Nous nous engageons à soutenir le Gouvernement de la République dans toute initiative en faveur de la solution rapide et heureuse à ce problème ;
- Quinto : Remercions la hiérarchie de l’Assemblée Nationale pour la dextérité avec laquelle elle a autorisé et facilité le déplacement de la délégation et l’invitons à suivre attentivement l’évolution de cette situation conformément aux mécanismes parlementaires.
Fait à Kinshasa, le 10 mars 2007
Les Députés Nationaux originaires du District du Kwango, les Honorables :

1. Bata Kiala Ngangu Séraphin
2. Bieto Kutoma Silumbanza Royaume
3. Fono Makiasi Fulgence
4. Kaditanga Kikwanza Toussaint
5. Kutekala Kaawa Albert
6. Kutonda Kolami Kiala
7. Masala Loka Mutombo Hubert
8. Mavungu Mbunga André
9. Mazunda Zanda Marcel
10. Mbemba Fundu Di Luyindu Théophile
11. Mboso N’Kodia Pwanga Christophe
12. Mbuya Mukiewa Daniel
13. Mitendo Mwadi Yinda Luseela
14. Nkenda Kaslema Célestin
15. Pasi Za Pamba Buka Jean Pierre


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