vendredi 23 mars 2007

Des tirs d'armes lourdes et légères ont repris vendredi à Kinshasa

Bitumba eza ko continuer, Ndolo, Barumbu... Ba renforts euti na mboka mosusu, ba Tanzaniens na ba Angolais...

Kinshasa :ça va de mal en pis.


La situation est extrêmement grave à Kinshasa où les combats ont repris entre les éléments de FARDC et ceux du sénateur Bemba.

Les hommes armés de J.-P. Bemba venaient d'occuper l'aéroport de Ndolo et se livrent à des scènes de pillages, de viols et d'extorsions. Les tirs très nourris d'obus ont paralysé la ville de Kinshasa, écoles, magasins, marchés et autres édifices publics sont fermés.
Le quartier Immocongo, proche de N'dolo est atteint par quelqyues obus, dont l'un est tombé sur le toit d'une maison sur rue Bayanzi, mais ne causant aucun mort.
Toutefois, il y a plusieurs morts et de nombreux blessés qui sont acheminés dans différents centre hospitaliers de la ville.
Jusqu'ici, il est difficile de donner le bilan d'autant plus que le gouvernement n'a encore rien dit.L'inquiétude se lit dans les visages des Kinois qui sont contraints de ne pas sortir au risque d'attraper une bal;le perdue.
Situation à suivre..
(Correspondance particulière de Kya.)

Affrontements de la Gombe : des élèves bloqués dans une école

Plusieurs élèves du primaire et du secondaire, dont ceux du collège Boboto (établissement des jésuites), situé au centre-ville de Kinshasa, ont passé la nuit dans leurs écoles. Ils étaient bloqués à cause des tirs d’armes lourdes et légères de jeudi. Un élève joint au téléphone à 22h00, heure locale, par radiookapi.net témoigne.

« On était à l’école, vers 10h00, on a vu les étudiants courir de partout. (…) Vers 12h00, quand on allait récupérer nos petits frères, ils ont commencé à tirer jusqu’à maintenant », a rapporté cet élève. Selon ce dernier, une centaine d’élèves du primaire et du secondaire ainsi que des parents et des passants étaient installés dans le hall du collège Boboto. « Il y a des matelas, des draps et les petits dorment déjà », a signalé par ailleurs l’élève contacté. « Aux alentours de 20h00, les responsables de l’école nous offert un plat de riz. Ils ont d’abord servi les enfants du primaire qui sont traumatisés et qui avaient faim », a-t-il ajouté.
Radio Okapi du 23/03/07
Le Soir du 23/03/07
éjà visés dans les discours politiques de Jean-Pierre Bemba et de ses partisans, et souvent accusés d'avoir pris parti pour le chef de l'Etat, les Belges de Kinshasa seraient à présent directement pris pour cibles. Dans le centre-ville, où plusieurs centaines de miliciens de Bemba occupent un espace allant de la banque BCEAO jusqu'au Beach Ngobila, des « symboles » belges ont été pris pour cibles : un obus est tombé à proximité de l'hôtel Memling, et le rez-de-chaussé e comme le premier étage de l'hôtel, où se trouve un équipage de SN Brussels Airlines est occupé par des miliciens qui se sont livrés à des pillages et une Française a été blessée. Les bureaux de la compagnie aérienne ont été visés et plusieurs magasins d'alimentation situés à proximité ont été pillés.
Le ministre de la Défense, André Flahaut, nous a confirmé que des militaires belges étaient présents dans l'école Prince de Liège où se trouvent 350 enfants et adultes et les approvisionnent en eau et rations de combat.
Ailleurs dans la ville, et le pays, la situation est calme et décrite comme « sous contrôle », la violence étant circonscrite au quartier de la Gombe. M. Flahaut fera rapport ce vendredi matin au Conseil des ministres restreint et il a rappelé que le président Kabila et le Premier ministre, incarnant la légalité, « se trouvaient sur la même longueur d'ondes. » Depuis Ramallah, le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht, qui estime que « le camp Kabila pourrait avoir commencé les violences », a appelé les deux parties (Kabila et Bemba) à cesser la confrontation militaire « via des négociations » . Une hypothèse peu probable, car des chars se dirigeaient sur Kinshasa durant la nuit.
A plusieurs reprises, Guy Verhofstadt comme Louis Michel ont tenté, en vain, de joindre le président Kabila qui se trouvait en réunion de crise et que ses proches décrivent comme déterminé à reprendre le contrôle de la situation. Un appareil Hercules C130 qui faisait escale à Cotonou en vol vers Kinshasa a été maintenu au Bénin. A New York, la Belgique a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de veiller à ce que la Monuc veille à la sécurisation des occupants de l'école belge et tous les ressortissants belges de la capitale ont reçu l'ordre de ne pas bouger de chez eux.
Pour Karel De Gucht, ces violences démontrent combien une force internationale demeure nécessaire au Congo. La force européenne EUFOR avait été déployée dans la capitale au moment des élections, pour éviter ce type de débordements. Elle avait été retirée en décembre dernier à la demande des Allemands et contre l'avis des Belges et des Français. (Colette Braeckman)

Combats de la Gombe : reprise de tirs ce vendredi



Kinshasa: les tirs ont repris vendredi, un mandat d'arrêt lancé contre Bemba


Par Georges TEMBA


Photo
agrandir la photo

KINSHASA (AFP) - Des tirs d'armes lourdes et légères ont repris vendredi à Kinshasa, pour la deuxième journée consécutive, entre l'armée régulière et la garde rapprochée de l'ex-vice-président Jean-Pierre Bemba, désormais visé par un mandat d'arrêt pour "haute trahison".

Des tirs de canons ou de mortier ont repris à 05H00 GMT dans la commune de la Gombe (nord de Kinshasa), où se situent les résidences de M. Bemba, qui s'est réfugié jeudi soir à l'ambassade d'Afrique du Sud.

Photo
agrandir la photo

Depuis jeudi, les violences ont fait plusieurs morts, dont au moins deux civils et plusieurs militaires, selon des sources sécuritaires occidentales qui n'étaient pas en mesure d'avancer un bilan plus précis.

Vendredi matin, "les autorités judiciaires de République démocratique du Congo ont délivré un mandat d'arrêt pour haute trahison contre Jean-Pierre Bemba (pour avoir) détourné des éléments de l'armée à ses propres fins", a déclaré à l'AFP le porte-parole parole du gouvernement, Toussaint Tshilombo Send.

Photo
agrandir la photo

Elu sénateur en janvier, l'ex-rebelle Bemba refuse de voir les soldats affectés à sa sécurité à l'époque où il était vice-président du gouvernement de transition (2003-2006) intégrer l'armée régulière, estimant que sa sécurité n'est pas garantie.

Le procureur général de la République Tshimanga Mukeba a précisé à l'AFP que M. Bemba était poursuivi pour "pillages" et "entretien de milice" - que la Constitution qualifie de "haute trahison" - et qu'il allait "saisir le Parlement pour lever (son) immunité".

Sur le terrain, les Forces armées de RDC (FARDC) progressaient vendredi matin, mais d'importantes poches de résistance subsistaient à la limite est de la Gombe, sur la base aérienne de Ndolo, et dans les communes voisines de Limete et de Barumbu, selon un responsable sécuritaire occidental.

Une cuve contenant environ 2.500 m3 d'essence a été touchée par un obus de mortier et s'est enflammée dans un dépôt, près de la base de Ndolo, dégageant pendant plusieurs heures d'épais panaches de fumée.

"La garde républicaine (GR, garde présidentielle) a repris les axes majeurs de la Gombe. Le rapport de force est clairement en faveur des FARDC ce matin", a déclaré à l'AFP le porte-parole militaire de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), le lieutenant-colonel Didier Rancher.

Des dizaines d'hommes de Bemba ont commencé à faire acte de "reddition", d'abord individuellement puis par petits groupes, avec femmes et enfants, a-t-il poursuivi.

Des tirs d'armes automatiques et de roquettes étaient encore entendus vendredi vers 10H00 GMT dans la Gombe. Des obus de mortier sont tombés sur des maisons et immeubles d'habitation, ont affirmé des témoins.

La GR était massivement déployée dans les rues et aurait pris dans la matinée le contrôle des deux résidences de M. Bemba à la Gombe, selon le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta.

Pendant la nuit, la Monuc a évacué tout le personnel "non indispensable" de son quartier général de Kinshasa qui a été conduit dans un camp logistique de la Gombe, plus éloigné du périmètre des tirs et où la Mission dispose de lits, de réserves d'eau et de vivres.

"Nous poursuivons les évacuations ce matin", a précisé le lieutenant-colonel Rancher. Plusieurs centaines d'élèves et leurs professeurs étaient toujours bloqués en fin de matinée dans l'école belge et le lycée français voisin.

"Une de nos grandes inquiétude maintenant, c'est le risque de pillage par les soldats de la GR ou des fuyards. Ces gens restent incontrôlables", a déclaré à l'AFP un diplomate africain.

Aucun commentaire: