jeudi 22 mars 2007

Des tirs d'arme légère suivis de fortes détonations ont éclaté jeudi à Kinshasa près de résidences de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba

Ndeko na nga, Kabila a attaquer lisusu residence ya JP Bemba, ba manduki aza kolele moyen te.

Kinshasa: les tirs "ont gagné en intensité", des armes lourdes engagées

AFP

22 mar. 07 - 15h49

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KINSHASA, 22 mars 2007 (AFP) - Les tirs "ont gagné en intensité" jeudi après-midi entre armée régulière et garde de l'ex-vice-président Jean-Pierre Bemba à Kinshasa, où des détonations d'armes lourdes ont été entendus, a déclaré à l'AFP un officier de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc).

"Les tirs ont gagné en intensité. Il y a eu d'abord des RPG (lance-roquettes), puis quelques tirs de mortier et des coups de canon" dans un périmètre d'environ un kilomètre carré où se trouvent les résidences de M. Bemba, a affirmé cet officier sous couvert d'anonymat.

Des chars de la garde présidentielle "ont été engagés", a-t-il ajouté, précisant n'avoir pour le moment "aucun bilan" de ces violences.

Les échanges de tirs ont débuté vers 11H30 GMT entre soldats des Forces armées de RDC (FARDC) et gardes rapprochés de M. Bemba, qui refuse de voir ses hommes intégrer l'amée régulière, estimant n'avoir pas de garanties pour sa sécurité.

Regain de tension à Kinshasa

Rédaction en ligne

Des tirs d'arme légère suivis de fortes détonations ont éclaté jeudi à Kinshasa près de résidences de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, dans un secteur où sa garde est largement déployée et où l'armée a renforcé sa présence.

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Les membres de la communauté belge de Kinshasa ont reçu comme instruction de rester chez eux ou à l'endroit où ils se trouvent en raison des tirs entendus jeudi en fin de matinée dans la capitale congolaise, a-t-on indiqué de source diplomatique. Ces consignes, habituelles en cas de troubles, sont notamment diffusées par la radio de l'ambassade de Belgique en République démocratique du Congo (RDC), qui émet à Kinshasa sur 99,8 MHz.

L'école belge de Kinshasa a ainsi été fermée et les personnes qui s'y trouvaient ont gagné un lieu sécurisé dans l'établissement, a-t-on ajouté de même source en confirmant que des tirs d'armes lourdes étaient entendus dans la ville depuis peu avant 12h30. Les premiers tirs de Kalachnikov ont retenti dans un quartier résidentiel situé entre les deux maisons de M. Bemba dans la commune de la Gombe (nord).






De nombreux gardes armés de M. Bemba étaient déployés dans le secteur, bandeau rouge sur le front et parfois armés de lances, en plus de leurs fusils d'assaut.

Ces tirs ont été rapidement suivis de fortes détonations et de salves de mitrailleuse. Les tirs étaient presque continus depuis 12H35 (HB).

"Il y a eu beaucoup de tirs, de Kalachnikov puis de (lance-roquettes) RPG-7. Difficile de dire s'il y a eu de l'armement lourd engagé pour le moment", a déclaré une source sécuritaire occidentale. "Les gens de Bemba ont multiplié les provocations depuis ce matin. Ils sont sortis de leur périmètre (devant les résidences), ont chanté et dansé avec leurs bandeaux rouges sur la tête en signe de guerre", a poursuivi cette source. Dans la matinée, l'armée s'est massivement déployée dans le secteur.

La tension est très forte depuis plusieurs jours dans ce quartier, en dépit d'un important dispositif de blindés de l'ONU.

M. Bemba refuse de voir les militaires affectés à sa sécurité à l'époque où il était vice-président regagner l'armée régulière, jugeant totalement insuffisant les 12 policiers affectés par décret à sa sécurité.

Le chef d'état-major général avait appelé tous les soldats détachés auprès des vice-présidents pendant la transition politique - commencée en 2003 après une guerre de près de cinq ans et sanctionnée par des élections en 2006 - à regagner leurs quartiers à partir du 15 mars.

Deux anciens vice-présidents et ex-chefs rebelles, Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa, ont protesté contre cet "ultimatum".

Toutefois, seuls les gardes de M. Bemba, adversaire malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle de 2006, se sont déployés en arme dans les rues, tout autour des résidences de leur chef. Ces hommes sont majoritairement natifs de la province de l'Equateur, région d'origine de M. Bemba qu'il a contrôlée pendant la dernière guerre à la tête de la rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC), qui est devenu un parti politique d'opposition.

(D'après AFP)

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