mardi 5 juin 2007

Opération prise d'empreintes digitales à l’EPSP

Bakomi ko traiter bato lokola ba criminels!

Opération prise d'empreintes digitales à l’EPSP

Mardi, 05/06/2007

Les masques sont en train de tomber
Lorsque le contrôle physique, assorti de prise d’empreintes digitales, a commencé à faire des victimes dans les autres ministères de l’administration publique voici déjà une année, les enseignants riaient sous cape.

Aujourd’hui, ce contrôle se déroule au ministère de l'Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) et beaucoup de masques sont en train de tomber. Tous ceux qui (préfets, directeurs, conseillers, enseignants) avaient choisi de faire fortune en ayant un salaire à l’EPSP et un autre dans un ministère, sont en train d’être découverts, grâce à la magie de la technique de prise d'empreintes digitales. Il suffit que le doigt de l’enseignant appuie sur le bouton de l’ordinateur pour que sa photo apparaît sur le petit écran, signe qu’il a déjà été contrôlé.

A ce stade, l’enseignant est appelé à choisir entre l’EPSP et un autre ministère. Avec l’avantage que, pour lui, on n’aura plus à prendre la photo. Oui, un avantage supplanté par un désavantage, car c’est un salaire qui tombe, créant ainsi un déséquilibre au foyer.

Mais un avantage pour l’Etat qui, avec le concours des partenaires extérieures, tient à maîtriser les effectifs dans l’Administration publique, pour la rendre performante. Et surtout, récupérer l’argent qui était frauduleusement payé aux cumulards et aux fictifs. Avec ces masques qui tombent, c’est un plus value pour le Trésor de l’Etat.

A ce sujet, L’Observateur a recueilli le point de vue de quelques agents de l’EPSP. Eddy Ngandu Cyela, chargé de discipline à l’Institut littéraire Mokengeli : « Avoir deux salaires était une mauvaise chose. Puisque l’agent est débarqué d’un côté, un chômeur qui a des compétences va trouver de l’emploi ». Mais un constat amer et curieux, les effectifs qui, avant le recensement étaient de 579 000 agents en 2006, s’élèvent aujourd’hui à 592 203 après le recensement. Et pourtant, l’engagement de nouveaux effectifs n’a pas eu lieu de façon officielle.

Fuite des cerveaux

Si ce contrôle, dans l’Administration publique et à l’EPSP, est en soi une bonne chose, il faut cependant craindre la fuite des cerveaux en septembre prochain, laquelle aura une incidence négative à l’EPSP.

Certains préfets, conseillers, enseignants exerçaient déjà de hautes fonctions (chefs de division, chefs de bureau…) dans l’administration publique où la carrière est verbale. Obligés de choisir, ils se sont prononcés en défaveur de l’EPSP où la carrière est plane. Le remplacement sera vite opéré certes, mais il faut se poser des questions sur la compétence du remplaçant. Le problème de la relève pourrait se poser avec acuité.

Et avant que ces trous ne soient bouchés, ce sera d’abord la crise car les résultats de contrôle à l’EPSP ne pourront être exploités à la direction de la paie qu’au mois de septembre.

?V. Wakudinga

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