Samedi prochain, une messe d’action des grâces sera organisée par ses proches en sa mémoire à la paroisse Notre Dame de Fatima, à l’occasion du 18 ème
18 ans après sa disparition, l’héritage du cardinal Malula suscite toujours un éveil des consciences
(JRT)
Qui était le cardinal Joseph-Albert Malula ?
Avant d’ouvrir un coin de voile sur cet héritage qui mobilise des millions des fidèles catholiques et inspire les chrétiens d’autres confessions religieuses du Congo, jetons un regard scrutateur sur ses origines.
Ce pasteur a vu le jour, un certain 17 décembre 1917 à Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa, dans une famille d’un couple des chrétiens : Papa Remoche Ngalula et Maman Marie Josée Bolumbu.
Comme les enfants éveillés de son époque, il a fait ses études primaires à l’école catholique de Léopoldville et entre en 1931 au Petit séminaire de Mbata-Kiela au Mayumbe où il achève ce cycle de formation religieuse en 1936. L’année suivante, c’est au Grand séminaire de Kabwe au Kasaï qu’on va retrouver le jeune Malula obnubilé par la passion de devenir un prêtre.
Son rêve s’est réalisé le 9 juin 1946, au stade reine Astrid (actuellement stade Tata Raphaël, lors de la cérémonie grandiose de son ordination en tant que prêtre.
13 ans plus tard, c’est une promotion fulgurante qui commence avec son sacre en qualité d’évêque auxiliaire et archevêque de Kinshasa en 1964. Rome qui suivait ses activités pastorales et tenait à responsabiliser les pasteurs pour mieux conduire les millions des brebis, l’élèvera en 1969 au rang de cardinal.
Une vie pastorale de partage de responsabilité missionnaire
Une fenêtre ouverte sur sa vie pastorale, le cardinal Joseph-Albert Malula étonne plus d’un. Au delà de ses idées africanistes, il va lancer son projet d’ « une église congolaise dans un Etat congolais » tirée de son homélie prononcée au stade reine Astrid, aujourd’hui stade Tata Raphaël, lors de son sacre comme évêque. Et initie la messe en rite congolais, fruit d’une décolonisation mentale. Tam-tams, xylophones, likembe et autres ngongi font leur entrée dans la chorale où le rythme langoureux des chants grégoriens cède la place au rythme cadencé et emballant des chansons religieuses en langues vernaculaires.
Dans la foulée des innovations du cardinal Joseph-Albert Malula, relevons la création en juillet 1964, à Limete, de la Maison des Filles de Sainte Thérèse, qui reçut pour la première fois onze postulantes reconnaissables non plus avec des soutanes et des voiles, mais avec un camisole et des pagnes.
Le but poursuivi, a-t-on expliqué à l’époque, était de leur donner une solide formation religieuse en vue de leur engagement pastoral.
Sous sa direction éclairée et à son initiative personnelle, les laïcs chrétiens sont organisés dans plusieurs branches aux missions bien distinctes. C’est de là que les « Bakambi », ces encadreurs spirituels, feront leur apparition à la tête des paroisses où manquaient des prêtres.
Un intellectuel dont les publications attirent encore l’élite congolaise
On retiendra de lui, et dans sa foi en Dieu, un grand cœur et un sens élevé de générosité envers ses semblables. Cet esprit de partage l’a rendu accessible à toutes les couches de notre population qui ne trouveront plus aucun pasteur de sa trempe et de ses talents particuliers.
Le cardinal Joseph-Albert Malula s’intéressait également à l’éducation et à la santé.
Signalons que samedi prochain, une messe d’action des grâces sera organisée par ses proches en sa mémoire à la paroisse Notre Dame de Fatima, à l’occasion du 18 ème anniversaire de sa mort qui rappelons-le, était intervenue le 14 juin 1989 aux Cliniques universitaires St Raphaël de Louvain en Belgique. Demain, des témoignges sur ce pasteur vénéré.
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