4 avril 1992 - 4 avril 2007 : Il y a 15 ans mourait l'artiste
Mboka oyo ezalaki na bayembi minene, tika tokanisa moko na bango oyo akika mokili. Nasengi yo esika oza wana obeta to oyemba moko na nzembo ya Soki. MEV 4 avril 1992 - 4 avril 2007 : Il y a 15 ans mourait l'artiste musicien Emile Soki Dianzenza | |||
tinéraire d'un artiste hors-pair Le destin d'Emile Soki Dianzenza était intimement lié à celui de son grand frère Max Soki Vangu. On ne pouvait pas parler de l'un sans l'autre. Tous les kinois ne juraient que par cette formation musicale qu'était Bella Bella. Très vite, Emile est devenu la coqueluche des kinoises et kinois. De David-bar à Malandila en passant par Petrous bar sans oublier Vat 33, les deux frères volaient la vedette aux autres artistes. Accompagnés des guitaristes Johnny Roger et Jean Bosco, les deux frères Soki étaient inégalables sur le plan artistique. Les tubes comme Baboti bapekisi, Sylvie, Alexandrine, Mwasi ya moto, Luta et tant d'autres sortis sous le label des éditions La Musette de Lukelo, ont fait danser à l'envie les mélomanes de partout. Vers la fin de 1970, l'orchestre change le fusil d'épaule et intègre l'Ecurie Vévé de Verckys qui en était à ses débuts. C'est la défection en masse des musiciens de Bella Bella. Mais contrairement à ce que tout le monde croyait, l'orchestre est monté encore en flèche avec l'apport de Emmany Kahamba Shaba (bassiste), Kinzunga Tonton Ricos (soliste), Dino Vangu (soliste), Bissikita (accompagnateur), Kayembe (mi-soliste), Nkuka Nono (drummer), Kialungila (saxo), Michael (saxophoniste), Domain (trompettiste), Manzenza (trompettiste) Wawanko Zoé (tambourineur). A l'allure où les choses allaient , l'orchestre Bella-Bella est devenu l'un des ensembles musicaux les plus prisés des Kinois. Mais comme toute médaille a son revers, on a pu remarquer que les Soki ne pouvaient plus supporter le poids du succès. Ils commençaient à sécher les concerts et les répétitions, abandonnant Bella-Bella à son triste sort. A la suite d'une brouille avec quelques artistes, Maxime embauchera Danos Canta Nyboma qui donnera un nouveau souffle à l'orchestre. Des chef-d'œuvres comme Lina, Mandendeli, Mbuta, Bipale ya pembeni, Sofele et tant d'autres ont fait rage à cette époque et ont remonté la côte de Bella-Bella. Mécontent, Emile Soki quittera le groupe pour aller créer son propre ensemble musical dénommé Le Bella-Mambo avec la bénédiction de Daudet Matolu dit Papy Tex et NKanda Bongo. Il faut relever qu'à cette époque, l'orchestre Empire Bakuba avait déjà vu le jour. Ses ténors Pépé Kallé, Papy Tex et Dilu Dilumona avaient un sérieux problème d'instruments de musique pour jouer des concerts. Ils étaient contraints de se débrouiller chacun à sa façon. C'est ainsi que Pépé Kallé va intégrer le Bella-Bella durant quelques mois. Il prêta sa voix dans les chansons tels que Mbuta, Kamale, Kimbundi, Lipua Lipua, Sola, pour ne citer que celles-là. De son côté, Emile Soki faisait fureur avec Tongo etani et Mazina de Kanda Bongo. Tout cela se passait entre 1972 et 1973. Les nostalgiques qui fréquentaient cet orchestre se souviennent encore d'un sympathique portier qui mesurait à peine 1,50m et qui aimait tellement l'orchestre qu'on l'avait surnommé Bella-Bella. Mémoire vivante de cet orchestre. Il habite encore sur Makanza à Ngiri-Ngiri. Fin 1973, Emile Soki abandonne Bella Mambo pour regagner son frère dans Bella Bella. Mais, ce seront les dernières heures de l'orchestre chez Verckys. Se sentant floués par cet éditeur, les deux inséparables frères Soki décidèrent de partir de l'écurie. Emile Soki : succès fou L'aventure recommence, Bella-Bella reprend du poil de la bête et mobilise les foules dans tous les bars où il se produisait. Les deux frères ne tarissent pas en composition à succès. Mwana yoka toli, Menga, De base, tikela ngai mobali, Pambindoni, Nganga, Houleux-houleux, Zamba, et tant d'autres chansons envahissent les discothèques durant deux bonnes années. Les affaires fleurissent. Soki Vangu construit un immeuble de trois étages dans la commune de Bandalungwa. Il roule carrosse et effectue des voyages en Europe. Il parraine Papa Wemba et son Viva-La-Musica en mettant à sa disposition des instruments de musique. La fin du destin d'Emile Soki Pendant ce temps, son frère Maxime Soki tente tant bien que mal de tenir le coup mais peine perdue. Les musiciens désertent les uns après les autres. Maxime se rend à Abidjan en Côte d'Ivoire où il enregistre Zizina. Grand succès au pays, mais ce n'est qu'un baroud d'honneur. Plus rien ne marche. Maxime est obligé de baisser les bras. Nous sommes à la fin des années 70. En 1980, les choses tournent sérieusement au vinaigre. Les proches collaborateurs de Bella-Bella comme Shaba, Pongi Mananga et Diasi Kadi rallient l'orchestre Afrisa de Tabu Ley. Pendant ce temps, une autre partie de l'orchestre Bella-Bella choisit l'option de sécher sciemment les séances de répétition pour s'égayer dans la nature. Conséquence, Bella-Bella n'avait plus pignon sur rue et ne faisait plus de recettes. C'est la traversée du désert. En désespoir de cause, Maxime Soki gagne l'Europe en 1982 pour tenter de faire « un come-back ». On l'aperçoit tantôt à Belgique, France, Suède ou encore en Allemagne où il avait établi son Quartier Général. C'est toujours l'impasse à Kinshasa pour son petit frère Emile Soki. Celui-ci traînait de bar en bar chanter ses vieilles chansons moyennant une aumône que lui versaient les nostalgiques de la belle époque. |
1 commentaire:
Monsieur,
Etes-vous vraiement sûr de l'année de la mort des frères SOKI!
En fait, si ma mémoire est bonne, je crois avoir assisté au deuil de Soki, le père de Zizina en 1986 ou 87.Ca ne pourrait pas être en 1992 car, cette année là, j'étais déjà en Europe.
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