mardi 17 avril 2007

La fourniture d’énergie électrique dans la ville de Kinshasa a été interrompue le samedi 14 avril vers 8h30’.

La fourniture d’énergie électrique dans la ville de Kinshasa a été interrompue le samedi 14 avril vers 8h30’. Il y a eu plus d’inquiétude que de mal. Contrairement à ce que l’Administrateur directeur technique de cette entreprise publique a annoncé lors de son interpella­tion par les députés nationaux au Palais du peuple le vendredi 13 avril dernier, la ville de Kinshasa et celle de Brazzaville, sa voisine directe, n’ont été privées du courant électrique que pendant la journée de sa­medi 14 et de dimanche 15 avril, soit pratiquement de 8h30’ à 18h30’. Le rétablissement de la situation étant intervenu juste après dans la plupart des quar­tiers de ces deux capitales. Kinshasa, pour sa part, a vibré au rythme de vrombissements des groupes élec­trogènes. Raison évoquée par la Société nationale d’électricité de la République démocratique du Congo (RDC) pour justifier ce black out : l’entretien général des équipements au niveau de ses installations à Inga, Luila et Zongo dans la province du Bas-Congo.

La fourniture d’énergie électri­que dans la ville de Kinshasa a été interrompue le samedi 14 avril vers 8h30’. Ce « délestage gé­néral », qui n’a concerné que la journée, s’est poursuivi le diman­che 15 avril 2007. La Société nationale d’électricité (SNEL) a décidé de procéder à la révision de ses machines pour espérer ne plus « se moquer » de ses abon­nés en leur fournissant un ser­vice de qualité. En dépit du phénomène déplorable de « déles­tage » dû, en partie, à en croire les responsables de cette unité du Portefeuille de l’Etat, à la vétusté des équipements dont les modè­les ne sont même plus fabriqués.

Le samedi, les entreprises tant publiques que privées, les maisons commerciales, les débits de boissons, les chambres froi­des et autres habitations des par­ticuliers ont recouru aux groupes électrogènes pour travailler et « vivre ». Il en a été de même pour les formations médicales. Celles qui n’en disposent pas n’ont pas pu faire fonctionner des services sensibles, tels le bloc opératoire, avec ce que cela comporte comme conséquences.

Tapage diurne

Le centre-ville dans la commune de la Gombe a vibré au rythme de bruits des groupes électrogènes. On ne pouvait ef­fectuer un pas sans tomber sur une de ces sources d’énergie électrique, surtout dans les alen­tours immédiats du marché cen­tral de Kinshasa où sont érigés des magasins dont la majorité est tenue par des expatriés.

Mélan­gés au brouhaha de la masse humaine qui envahit les avenues et rues de cette partie de Kins­hasa, ces vrombissements ont donné l’impression que la capitale congolaise était devenue une usine où toutes les machines étaient mises en marche au même moment. A certains en­droits, il fallait élever la voix pour se faire entendre par celui à qui on s’adresse. Ce qui n’était pas du tout une partie de plaisir.

A la « cité », c’est-à-dire dans les autres communes, l’électricité a fait défaut. A la dif­férence du centre-ville, seuls quelques rares privilégiés ont dû se servir dans ces communes de leurs groupes électrogènes pen­dant le black out partiel de ces deux jours. Les bruits de ceux-ci ont quand même attiré l’attention de passants et de voisins dans la mesure où ils ont fonctionné pen­dant de longues heures, contrai­rement à l’accoutumée. Les gens ont dû quand même faire un ef­fort pour supporter tous ces bruits, inhabituels pour eux. De nombreux groupes électrogènes ont été arrêtés après avoir fonc­tionné pendant quelque temps.

Cela, non seulement pour économiser un peu d’essence dans la perspective de la retransmission du match qui allait opposer l’AS V.Club au DC Motema Pembe le dimanche 15 avril 2007 au stade des Martyrs, dans le cadre du championnat de Ligue nationale de football (Linafoot). Mais aussi pour éviter que ces groupes électrogènes ne tombent en panne après avoir fonctionné pendant plusieurs heures sans arrêt.

Ce « délestage général » imposé par la SNEL fait voir une autre face de la vie dans la ville de Kinshasa. Dépourvue d’élec­tricité, celle-ci ressemble à un véritable chantier où les vrombissements des groupes électrogè­nes attirent l’attention de gens sur l’importance de ce bienfait de la civilisation sur la vie des hom­mes.

Régideso : les robi­nets à sec

A noter également que l’eau de la Régie de distribution d’eau (Regideso) a aussi déserté les robinets des abonnés de cette entreprise publique. Comme à l’accoutumée d’ailleurs. Le man­que d’énergie électrique ne pou­vant permettre à cette société de faire fonctionner ses machines. Situation qui a amené les Kinois, dans la plupart des quartiers, si pas tous, à recourir à l’eau du fleuve et des puits. Ce, pour un bain, la cuisson, la vaisselle ou la lessive. Quant à l’eau à boire, celle dite « pure », vendue en sachets, a étanché, tant soit peu, la soif des Kinois qui sont dans l’impossibilité de s’offrir l’eau minérale. Mais à quel prix, pour une famille nombreuse ?


(Yes)

Olivier Dioso/Le Potentiel

1 commentaire:

MVINDIE MUKULU WAMBAKU BIMPE a dit…

Puisse les journalistes cesser de nous raconter ce que nous savons déjà.
Relater les fait ce n'est pas les combattre. A quoi bon balancer de l'ancre sur un bout de papier ?
Ne serait il pas plus utile pour l'avenir de notre race de jeter le sang de toute une géneration sur les ennemis du Kasai?

Puisse les journalistes devenir des combattants redoutables et nos guerriers écrire l'histoire du kasai avec plus de détermination, moins d'ancre, moins de salive, avec le bout de leur canon brûlant.