Assemblée provinciale du Katanga - 30.000.000 USD pour les salaires des honorables députés

Ebandi mabe! Tanga oyoka salaire nini bakonzi ya asemblée bamipesi! Somo!

Assemblée provinciale du Katanga - 30.000.000 USD pour les salaires des honorables députés

La Prospérité (Kinshasa)
ACTUALITÉS
9 Mai 2007
Publié sur le web le 9 Mai 2007
Kinshasa

Le Bureau de Kyungu wa Kumwanza s'est approprié 50 % du Budget de toute la province.
Le quotidien, excepté celui des honorables, n'a guère changé dit-on, un trimestre, c'est peu pour hisser le Katanga au-delà du seuil de pauvreté. Après l'euphorie des élections, les débats à l'assemblée provinciale ne suscitent plus d'intérêt. La population, il est vrai, à d'autres préoccupations plus importantes. Le compte à rebours a-t-il commencé ?
Les honorables élus ont décidé de tirer au maximum le budget prévisionnel qui concerne leur institution. Si la difficulté de transport a été résolue par Moïse Katumbi qui a offert à chacun une voiture Mark II, les frais de fonctionnement ainsi que les salaires des députés semblent poser problème. Face à cet imbroglio, des prévisions budgétaires n'ont été élaborées si pas taillées sur mesure. Dans les 30.000.000 USD arrêtés pour la rémunération mensuelle des honorables, le bureau s'est approprié 50 % du montant global.
Le moins payé aurait droit à 5000 USD/mois au moment où le président de l'Assemblée pendrait, à lui seul, 20.000 USD/mois. Inévitablement, ces arrangements politiques ont soulevé des remous lors de l'adoption du budget le mercredi 17 avril 2007. Le partage inéquitable a réveillé tous les démons de l'hémicycle d'autant plus que la majorité n'y trouve pas son compte. Le montant de 600 USD/mois proposé aux députés comme salaire serait insuffisant par rapport au gros morceau revenu à Kyungu wa Kumwanza et consorts.
Lors de la plénière de samedi 21 avril 2007, les membres de l'association des députés du Katanga (ADK) piloté par Dany Banza sont revenus à la charge de leur revendication du jeudi 18 avril 2007 en dénonçant une sorte de privatisation de l'institution législative. Pour ce groupe parlementaire, le budget a été voté d'une manière cavalière sans tenir compte des amendements.
L'absence de discussions autour des recettes réalisées par le gouvernorat démontrerait d'une volonté délibérée de ne pas souscrire aux règles de la bonne gouvernance. La commission d'Ecofin se serait contentée des tableaux statistiques des régies financières comme éléments fiables pour fonder la démarche budgétaire de l'assemblée provinciale. Mais pour une province du Katanga qui n'a jamais connu une détente économique et une stabilité sociale, l'attitude des honorables relève de la mégalomanie.
Si ça bouge à l'intérieur, c'est parce qu'une partie de députés se sentent privés du miel et qu'une autre ne peut rien refuser à Kyungu wa Kumwanza. Le dessous de cartes de cette crise se situe au niveau d'une simple incompréhension. On en saura peut-être plus. Car, en dehors de ces revendications salariales la mise au pilori de Kyungu wa Kumwanza est beaucoup plus explicite à cause de tous ces araignées de l'ombre qu'il faut absolument entretenir.
L'Unafec se serait battue pour occuper la présidence de l'assemblée provinciale dans le but de se constituer des ressources financières susceptibles d'entretenir des bandes de jeunes appelées zoulous. Cette milice serait commise à la sécurité de haut cadre de l'Unafec.
Donc, le feuilleton de l'assemblée provinciale détermine la rupture totale entre la liesse populaire constatée lors des élections provinciales et l'indifférence actuelle des députés. Jusque là, aucun d'eux n'ose aborder les problèmes de fond liés à l'amélioration des conditions de vie du citoyen