mardi 1 mai 2007

Une nouvelle forme de violence

Ba groupes ya ba jeunes ekomi mingi na Kin, mosala na bango bitumba, police akokaka bango te. Baza kobunda na ba machettes, mbeli, chaines na ba nzete. Mokolo bakosimba manduki ekozala matata.


« Kuluna » ou l’effet avalanche

Une nouvelle forme de violence collective chez les jeunes

Les jeunes organisés en écuries ont imaginé une nouvelle forme de violence, qu’ils ont baptisée « Kuluna » ou l’effet avalanche. Cette pratique consiste dans la réunion de plus de deux écuries et qui marquent une signature commune, dans une attaque. En deux semaines, Kinshasa a enregistré deux vagues d’avalanches, dans deux communes distinctes. Il s’agit de Matete et NgiriNgiri.

Il nous revient que dans la première entité, trois écuries ont signé une action d’ensemble mardi vers 19 heures. La colonne est partie du quartier Bantandu, non loin de la gare du transport ferroviaire de Matete, se fixant pour destination le quartier Ngilima. Le premier est séparé du deuxième par les quartiers Maïndombe, Mboloko, Lokoro et Mandina.

Comme le terme l’indique, l’avalanche a accumulé de victimes chemin faisant. Celles-ci ne sont pas seulement des blessés physiques, car il se perpètre également des cas de vols. Des chaises et des tables en plastique emportées, des cabines téléphoniques et certaines boutiques vandalisées. Des bars de plein air font quelquefois les frais de tels mouvements, puisque les assaillants comptent des vidanges parmi les armes blanches qu’ils manipulent.

A NgiriNgiri, les habitants de la rue Bolafa ont assisté impuissants, une semaine plus tôt, à une scène de destructions méchantes dans une parcelle, orchestrées par des acteurs de « Kuluna ». L’opération avait eu lieu un matin vers 8heures. La source indique que la famille prise pour cible a enregistré d’importants dégâts matériels. Et dans la logique d’avalanche, même quelques maisons voisines ont essuyés également d’énormes pertes. Parmi les biens saccagés figurent des postes téléviseurs, des radios, des machines à coudre et plusieurs biens de valeur.

Selon des témoignages convergents, les membres d’écuries agissant dans le cadre d’une avalanche n’ont pas rencontré de présences policières sur leur chemin.

« A NgiriNgiri à Matete, les fauteurs de troubles auraient opéré loin de l’attention des forces de l’ordre. Ce déficit sécuritaire a toutes les raisons de s’avérer inquiétant. Dans la mesure où, les membres d’écuries habitués à la violence ne cachent pas leur existence sur la place publique. Souvent aussi, elles sont reconnues auprès des services communaux, comme des mutuelles de jeunes. Et lorsqu’il arrive à deux voire trois écuries d’aligner un grand groupe pour agir dans un esprit de corps, cela frôle des milices urbaines », a déploré un quinquagénaire. Et de poursuivre : « La persistance de cette insécurité finira par révolter les habitants de certains quartiers et, éventuellement, donner lieu à des mouvements d’autodéfense populaire. Le cas échéant, les forces de l’ordre seraient submergées de foyers de tensions à travers la ville ».

Plus d’une fois dans la commune de Matete, des écuries ont compté des victimes, au même moment que certains postes de sécurité publique veulent bien accroître leurs effectifs. A l’avènement d’un Etat de droit et la mise en œuvre des 5 chantiers, il est souhaitable que les délinquants sentent réellement la présence de l’autorité de l’Etat à la base.

Faute de quoi, même certaines réalisations dans le cadre desdits chantiers souffriraient de leur turpitude. Cette anarchie est perceptible sur l’avenue des Poids Lourds, où des câbles électriques aériens nouvellement installés par une entreprise du Groupe Forrest International, sont impitoyablement coupés et emportés nuitamment.

Payne

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